Climat tendu à l’hôpital Al-Now d’omdurman près de Khartoum. Le centre sanitaire encore opérationnel enregistre un afflux de patients dans un pays livré au chaos depuis le 15 avril. Alors même qu’il ne fonctionne plus à plein à régime faute de personnel. Les médicaments font aussi défaut.
Soudan : les hôpitaux sous tension
"Les équipes médicales sont très réduites, des difficultés existent aussi au niveau des installations de l'hôpital. En temps normal, il y a beaucoup d'équipes, maintenant les gardes sont plus longues, car seulement un ou deux médecins couvrent un ou deux départements, parfois trois. Les volontaires aident autant que possible car l'hôpital Al-Now est le seul hôpital qui fonctionne encore.'', explique le docteur Alaa Mohammed, praticien à l'hôpital Al-Now.
Face au manque de personnel, des volontaires jouent leur partition.
"Toutes les équipes sont en tension, nous n’apportons qu’une contribution, les hommes sont divisés en comités de manière à aider le personnel et à assurer le transport. Nous souffrons d'un manque de carburant pour les transports et dans le service de dialyse.". raconte Nmeiri Mustafa, volontaire.
Selon le ministère soudanais de la santé, au moins 512 personnes, civils et combattants ont été tuées depuis le début des hostilités alors que plus de 4 000 ont été blessées.