Kenya : un ex-fidèle de Paul Mackenzie raconte les dérives de la secte

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En plein cœur de la forêt de Shakahola, pas un jour ne passe sans que les enquêteurs ne déterrent des corps.

Au milieu de volontaires, Titus Katana, un homme de 39 ans, connaît bien Paul Mackenzie, il assure avoir prié, et même prêché à ses côtés dans l'Église Internationale de la Bonne Nouvelle. Il affirme être resté quelques années dans le groupe sans toutefois être en mesure de donner des dates précises.

"Il est arrivé un moment où trop de lois ont été introduites dans cette église, demandant aux femmes de ne pas tresser leurs cheveux, que les gens ne devaient pas aller à l'hôpital ou encore à l'école. Ça allait trop loin pour moi" raconte-t-il.

Près d'une semaine après la découverte des fosses communes, Titus Katana se rend tous les jours sur le site des recherches par solidarité. Plus d'une trentaine de fidèles retrouvés vivants errants dans la forêt refusent toute assistance offerts par les services de secours. D'autres continuent de fuir les sauveteurs voulant aller au bout du jeûne. Titus Katana se souvient en avoir côtoyé certains.

"Aucun de mes proches n'a été touché et je suis donc ici par solidarité pour tenter d'obtenir justice pour les victimes" ajoute-t-il.

Paul Mackenzie avait été arrêté en 2017 accusé de radicalisation pour ses prêches avant d'être libéré sous caution, puis acquitté lors d'un procès en 2021.

Un pasteur arrêté jeudi, Ezekiel Odero, aurait des liens avec Paul Mackenzie. Selon les autorités, des assassinats étaient commis dans son église dans la ville de Maluindi et les corps enterrés dans la forêt de Shakahola. Ce télévangéliste fait l'objet d'enquêtes notamment d'accusations de meurtre, d'aide au suicide, d'enlèvement ou encore de radicalisation.

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