Les affrontements au Soudan depuis samedi entre l'armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhane et les forces paramilitaires de son ancien allié, le général Mohamed Hamdane Daglo, ont déjà fait près de 200 morts et au moins 1.800 blessés, selon l'ONU.
Soudan : les affrontements font près de 200 morts
Des colonnes de fumée noire plombent le ciel de Khartoum, où les combats à l’arme lourde, ont piégés les civils chez eux, souvent sans électricité et sans eau.
Lundi soir, l’Union européenne a annoncé que son ambassadeur avait été " agressé dans sa résidence ". Dénonçant "une violation flagrante" de la Convention de Vienne. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a rappelé que les autorités soudanaises avaient la responsabilité d’assurer la sécurité des installations diplomatiques et des diplomates présents dans leur pays.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé les deux généraux rivaux à "cesser immédiatement les hostilités " :
"Je condamne fermement la flambée de combats qui a lieu au Soudan et j'appelle les dirigeants des forces armées soudanaises et des forces de soutien rapide à cesser immédiatement les hostilités, à rétablir le calme et à entamer un dialogue pour résoudre la crise. La situation a déjà entraîné d'effroyables pertes en vies humaines, dont de nombreux civils." , a déclaré Antonio Guterres.
Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, s’est pour sa part entretenu mardi séparément avec les deux généraux rivaux luttant pour le pouvoir au Soudan et a insisté " sur l’urgence d’aboutir à un cessez-le-feu " Lundi, un convoi diplomatique américain au Soudan a essuyé des tirs, mais personne n’a été blessé. Antony Blinken a évoqué un acte "irresponsable".