« L’heure du new deal avec l’Afrique » , c’est le thème du forum organisé par le CIAN, le Conseil français des Investisseurs en Afrique ce mardi à Paris.
Forum CIAN : les pays africains veulent des "partenariats gagnant-gagnant"
Le continent Africain, fournisseur majeur de l’Union européenne sur le plan énergétique, dispose de nombreuses matières premières et métaux rares indispensables à la transition énergétique, et fortement recherchés à travers le monde.
Pour Anthony Nkinzo Kamole, Directeur général de l’Agence Nationale pour les Investissements de la RDC, le développement mondial ne se fera pas sans le continent.
« Aujourd’hui quand vous regardez le coltan, vous regardez tous les dérivés qu’il y a derrière on ne peut que parler de la RDC. Et j’ai également évoqué la question du phosphate, du potasse. Aujourd’hui ce sont des éléments qui sont extrêmement importants en RDC et ça ça prouve que la RDC est la clef pour l’Afrique. L’avenir du monde se joue en Afrique et l’avenir de l’Afrique se joue en RDC » , assure-t-il.
Pilier indispensable au développement africain : l’industrialisation. Pour atteindre cet objectif, la RDC mise sur son "Plan directeur d'industrialisation" d'un coût de 58 milliards de dollars. Objectif, relancer le secteur en s’appuyant sur 3 axes moteurs.
« Prioritairement c’est l’Agroalimentaire, ensuite l’Energie qui est extrêmement important, ensuite les Infrastructures. Et ces 58 milliards sont répartis sur les questions des ports, des aéroports sur les questions d’énergie et sur les questions d’hydrocarbures et ça ce sont des éléments qui sont extrêmement importants sur ces projets industriels» , explique le Directeur Général de l’ANAPI.
Des projets qui se feront avec des partenaires européens. Au Sénégal, le gouvernement veut créer les meilleures conditions d'affaires pour les entreprises. C’est ce qu’explique Abdoulaye Baldé, Directeur Général de l’APIX, Agence sénégalaise pour la Promotion de l’Investissement et des Grands Travaux.
« Depuis quelques années nous avons entamé un processus de réforme de l’environnement des affaires, nous sommes d’ailleurs parmi les meilleurs reformeurs en Afrique. Ce qui veut dire que l’ensemble des conditions sont réunies pour des investissements et compte tenu de la grande demande et des perspectives excellentes pour le Sénégal, nous avons, sous l’égide du Président de la Republique Macky Sall, l’intention d’organiser au mois de juillet un forum international sur les investissements qui s’appelle Invest in Senegal. Ce sera l’occasion de faire le bilan mais surtout de dégager des perspectives nouvelles aussi bien pour le secteur public que le secteur privé donc ce sont des perspectives excellents qui s’ouvrent à notre pays » .
Des délégations venues du Niger, du Tchad ou encore du Congo ont fait le déplacement . Elles se sont toutes accordées sur un point : la nécessité d’un changement de paradigme, indispensable pour assurer la production locale et une meilleure redistribution des richesses.
**À l’heure du New Deal, les pays africains sont ouverts aux partenariats, à condition d’y trouver leur compte. **