Pour l'artiste et militante Patrisse Cullors, l'art est à la fois une vocation et un moyen de salut.
La co-fondatrice de Black Lives Matter se ressource dans son art
Co-fondatrice du mouvement antiraciste Black Lives Matter en 2013, elle démissionne de son poste en 2021.
Elle raconte dans ses œuvres l’impact des accusations de mauvaise gestion financière proférées à l’encontre du mouvement en 2019. Des allégations qui l’ont blessée si profondément que sa santé mentale et sa vie ont été mise en péril. Selon elle, ce qui l’a sauvé plus d’une fois c’est son art.
" Je n'ai cessé de revenir à ma pratique artistique. Et chaque fois que je revenais à l'art, je me sentais à nouveau moi-même. Je me sentais à nouveau plus connectée. Je me sentais plus optimiste. Et je crois vraiment que ma pratique artistique n'est pas seulement pour le monde, mais surtout pour moi. C'est quelque chose qui fait partie intégrante de ma guérison, de ma survie et de ma capacité à m'épanouir. Et ma pratique artistique m'a sauvé la vie à maintes reprises", a déclaré l'artiste et activiste Patrisse Cullors.
Sa récente exposition au Broad, sa deuxième au musée d'art contemporain, faisait partie d'une soirée consacrée aux effets du colonialisme sur la littérature, la langue et la musique des personnes de couleur.
La performance, , intitulée "Don't Disappear Us/Keep us Leaping/Low Riders and Bonnets that Heal" , était centrée sur quelques objets apparemment banals : le bonnet, qui, selon elle, a un symbolisme protecteur pour les femmes noires, un lowrider partiellement construit et un trampoline. La pièce comprenait une chanteuse en direct et un enregistrement de Cullors psalmodiant dans sa pratique religieuse quotidienne de l'Ifa.