Le porte-parole de la Commission européenne a réagi mardi aux accusations selon lesquelles l’Union européenne a financièrement pris part aux crimes contre l’humanité commis contre des migrants et des Libyens en Libye.
L'UE défend son aide aux migrants en Libye
Peter Stano a défendu le bilan l’Union européenne en matière d’aide au soulagement des souffrances des migrants : "Et bien sûr, nous sommes au courant de ces derniers résultats. Et nous sommes également très conscients de la situation très difficile sur le terrain, que nous essayons de résoudre.....Nous avons également travaillé avec la mission d'enquête de l'ONU lorsqu'elle était en Libye, principalement par l'intermédiaire de notre délégation à Tripoli. Nous prenons donc, bien sûr, au sérieux les préoccupations qu'ils soulèvent. Nous les examinons et nous travaillons avec eux".
Présentant lundi le rapport d'une mission d'enquête de l'ONU en Libye, l'enquêteur Chaloka Beyani a déclaré que l'assistance de l'UE aux autorités libyennes, au département des migrations et aux garde-côtes "a aidé et encouragé la commission des crimes", y compris des crimes contre l'humanité.
"Couvrir les besoins des personnes qui se trouvent en Libye, à la fois les migrants, mais aussi les communautés d'accueil qui sont affectées par cette situation. C'est donc là que va l'argent. Je ne suis donc pas d'accord avec les affirmations selon lesquelles notre argent sert à financer le modèle commercial des passeurs ou de ceux qui abusent et maltraitent les gens en Libye, bien au contraire. La majeure partie de l'argent sert à prendre soin de ces mêmes personnes" a ajouté le porte-parole de la Commission européenne.
Plus de 24 680 personnes ont été interceptées par les garde-côtes libyens alors qu'elles tentaient de quitter le pays et ont été ramenées.