Maroc : nouvelle hausse de taux pour tenter d'enrayer l'inflation

Un homme tient des billets de dirhams marocains, le 23 janvier 2018 à Casablanca   -  
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La Banque centrale du Maroc (BAM) a de nouveau relevé mardi son taux directeur de 50 points de base, à 3%, afin d'enrayer la hausse des prix, en particulier alimentaires, qui affecte les ménages modestes et vulnérables.

A l'issue de la réunion trimestrielle de son conseil, la BAM "a décidé de relever le taux directeur de 50 points de base à 3% et ce, pour prévenir l’enclenchement de spirales inflationnistes" , selon un communiqué de l'institution.

La banque centrale avait déjà augmenté son taux directeur lors de ses deux précédents conseils en septembre et décembre.  Ce nouveau resserrement monétaire survient dans un contexte de forte poussée inflationniste , source de grogne sociale.

Ces dernières semaines, la flambée des prix a été vivement critiquée par les partis d'opposition, les syndicats et jusque dans certains médias locaux.  "Les données récentes montrent que l’inflation continue de s’accélérer, sous l’effet notamment de chocs d’offre internes sur certains produits alimentaires" , constate la BAM.

Sont particulièrement touchés par les hausses les légumes , les fruits et les viandes .  Sous pression, le gouvernement, par la voix de la ministre de l'Economie, Nadia Fettah Alaoui , a promis que les prix devraient "se stabiliser ou baisser" pendant la période du mois sacré du ramadan qui s'ouvre cette semaine.

Selon les chiffres du Haut-Commissariat au Plan (HCP), également publiés mardi, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 1,7% en février et de 10,1% sur un an, en raison de la hausse de l'indice des produits alimentaires (+20,1%).

La Banque centrale table désormais sur une inflation toujours élevée de 5,5% en 2023, contre 6,6% en 2022. Elle devrait revenir à 3,9% en 2024.  Quant à la croissance économique , la BAM a révisé à la baisse sa prévision pour 2023, à 2,6%, avant une reprise à 3,5% en 2024.

L'économie du pays maghrébin reste largement tributaire du secteur agricole et de la pêche qui représentait encore près de 12% du PIB en 2020.

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