Présidentielle au Nigéria : coups de feu dans un bureau de vote de Lagos

Un bureau de vote est vide quelques instants après que des hommes armés ont tiré des coups de feu dans un bureau de vote à Lagos, au Nigeria, samedi 25 février 2023.   -  
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Des coups de feu, et ensuite, la panique, ce samedi à Lagos, au Nigeria. Des hommes armés ont fait irruption dans un bureau de vote. Ils ont arraché l’urne dans laquelle les électeurs s’apprêtaient à glisser leur bulletin . 

Les Nigérians élisaient leur président ce week-end . La campagne présidentielle avait déjà été marquée par des attaques visant des candidats locaux, militants, postes de police et bureaux de la commission électorale ; la tension autour de cette élection était donc déjà plus que palpable. Certains électeurs faisaient la queue depuis cinq heures lorsque l’incident s’est produit.

" Nous étions sur le point de voter quand nous les avons vus, ils sont sortis d'une voiture et ont tiré en l'air. Nous avons tous commencé à courir puis un groupe de personnes est tombé, moi y compris. Il y a eu une sorte de bousculade et c'est là que j'ai été blessé ", raconte un homme.

" Est-ce que vous voyez ce qui se passe ? Ils veulent s'assurer qu'ils vont empêcher les gens de voter. C'est injuste, c'est de la folie, ce n'est pas civilisé. C'est ce qu'on appelle de la criminalité et de la corruption de premier ordre. Lorsque vous privez une grande majorité de personnes de leur droit de vote, ce n'est pas bon. Cela ne devrait être accepté dans aucune société dite civilisée ", ajoute un autre.

Après le choc et la peur, la déception se lisait sur les visages, celle de ne pas avoir pu s’exprimer dans les urnes lors de ce scrutin crucial pour le Nigeria.

" Pour être honnête, ça me fait vraiment mal, je suis tellement déçu. Aucun d'entre nous n'avait la moindre idée que quelque chose comme cela allait se produire. Et maintenant, nous ne pouvons même plus voter ", réagit un homme.

Plus de 87 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes dans 176 000 bureaux de vote à travers le pays. Selon les observateurs, outre des incidents comme celui-ci, malgré tout plutôt isolé, le scrutin s’est déroulé globalement dans le calme.

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