Les opérations de décompte des voix se poursuivent ce dimanche au Nigeria après un vote marqué par des incidents sécuritaires, et des défaillances techniques.
Présidentielle au Nigeria : le décompte des voix se poursuit
Au moins 87 millions de Nigérians étaient appelés aux urnes samedi pour élire le prochain président, des députés et des Sénateurs. À Abuja, plusieurs électeurs ont critiqué la lenteur dans le transfert électronique des résultats des 176 000 bureaux de vote à la base vanté par l'INEC pour éviter toutes les fraudes lors du processus électoral.
"Avec la situation actuelle, la crédibilité des opérations de l'INEC est à remettre en question, parce qu'on nous a dit avant et maintenant, que l'élection se fera sans accrocs et que le résultat sera transmis électroniquement" a lâché un homme.
Hormis les couacs logistiques, plusieurs bureaux de vote ont été perturbés notamment à Lagos et dans le Sud-est du pays ou encore à Gwoza dans l'Etat de Borno, où des hommes armés ont dispersés des électeurs en tirant des coups de feu depuis les montagnes Mandara. Le président de la commission électorale nationale et indépendante, Mahmood Yakubu, est revenu sur cet incident en conférence de presse.
"Je tiens à signaler que l'armée a confirmé qu'il s'agissait d'une attaque au mortier de 81 millimètres sur deux installations, y compris une station-service près du bureau de l'INEC, mais aucun dommage sur les installations de l'INEC et aucune victime. Certaines personnes sont blessées et se trouvent à l'hôpital, nous leur souhaitons un prompt rétablissement" a-t-il déclaré.
Dans l'Etat de Bayelsa, le scrutin a été suspendu dans une centaine de bureaux de vote et doit reprendre dimanche. Le cabinet d'analyse SBM intelligence a dit avoir documenté des actes d'intimidation et de violence dans au moins 13 Etats le samedi.
Par ailleurs, le vote s'est poursuivi bien après l'heure officielle de fermeture (14 h 30 locales) dans plusieurs régions comme à Anambra ou Kano. De nombreux électeurs continuaient à voter tard dans la soirée principalement à cause de retards dans le déploiement du matériel ou des défaillances techniques.