Au Nigéria, l’un des candidats en lice pour la présidentielle Peter Obi s’est exprimé devant des milliers de partisans samedi à Lagos.
Présidentielle au Nigéria : Peter Obi s'adresse à ses partisans à Lagos
Soutenu par le parti travailliste, l’ancien gouverneur de l'Etat d'Anambra de 61 ans a émergé comme un challenger crédible face aux deux principaux partis nigérians, l'APC et le PDP, qui dominent le pouvoir depuis le retour à la démocratie en 1999.
" La dernière fois, j'ai voté pour le PDP (le principal parti d'opposition du Nigeria, le Peoples Democratic Party, ndlr). J'ai commencé à voter en 2011 et cela a toujours été le PDP. Mais cette fois-ci, je ne vote pas pour un parti, je vote pour un individu qui, selon moi, va me sauver, sauver ma famille, sauver mon avenir. Il a été assez difficile de vivre en tant que Nigérian, nous ne faisons que survivre. Nous voulons donc vivre, nous voulons donner un sens à notre vie au Nigeria." a déclaré Muyiwa Ojeniyi, administrateur des retraites
Peter Obi fut lors de la dernière présidentielle de 2019 candidat de l'opposition (PDP) à la vice-présidence.
L'élection prévue le 25 février est une course très serrée pour succéder au président Muhammadu Buhari, qui se retire après deux mandats sous le feu des critiques. Le pays est une proie à une crise économique, et faisant face à d'immenses défis sécuritaires.
" Depuis qu'il a déclaré sa candidature à la présidence, il n'y a pas eu un seul cas, nous n'avons pas entendu la FCC (Federal Character Commission, l'organisme nigérian de lutte contre la corruption, ndlr) le traîner dans la boue. Cela montre bien qu'il n'a rien à cacher, et cela nous donne une grande confiance dans le fait qu'il n'a rien à cacher et que lorsqu'il entrera en fonction, il s'acquittera judicieusement de ses fonctions de président de la République fédérale du Nigeria. C'est pourquoi il est notre seul espoir, mon candidat préféré pour cette élection." a ajoutéMuyiwa Ojeniyi.
Peter Obi a gagné en popularité ces deux dernières années en se rapprochant notamment d’une jeunesse nigériane en plein éveil politique via les réseaux sociaux.
Une partie d’entre elle s'était révoltée en octobre 2020 lors d'un mouvement de protestation contre les violences policières, #Endsars, qui avait été réprimé dans le sang.
Samedi, Aïsha Yesufu, l'une des figures de ce mouvement était présente au meeting du candidat. , qui a fait observer une minute de silence en hommage aux victimes de la répression.
La Commission électorale nationale indépendante nigériane a également organisé samedi un processus d’accréditions des électeurs fictifs dans certains bureaux de vote du pays.
Cet exercice a été mis en scène afin de tester le fonctionnement du système à l’approche des élections générales du 25 février prochain.