Paul Waweru déambule dans les rues de Nairobi, au Kenya, à la recherche de vieilles batteries d’ordinateurs portables qui, une fois transformées, lui permettront d’alimenter des vélos et des motos électriques.
Kenya : alimenter des vélos électriques avec de vieilles batteries
Après avoir récupéré de vieux deux roues, il leur installe ainsi une batterie recyclée et les revend via la société qu’il a créée, Ecomobilus . Cet enseignant est certain d'avoir trouvé le bon filon.
" Les vélos Ecomobilus ne demandent aucun entretien, car ils ne possèdent pas de pièces mécaniques nécessitant d’être réparées régulièrement. Deuxièmement, la recharge en électricité est beaucoup plus abordable que le ravitaillement en carburant. Une charge complète coûte moins de trois dollars contre sept dollars pour les boda-boda, les motos-taxis, qui marchent à l’essence. Donc, en résumé, ces vélos sont plus rentables et plus faciles d’entretien ", explique Paul Waweru , professeur de physique et inventeur.
Ces deux arguments sont confirmés par nombre de coursiers et livreurs conquis par ces vélos électriques. Ils les ont rapidement adoptés. John Mwangi par exemple a découvert ce système il y a six mois et il est ravi.
" Avec mon autre vélo, je consommais beaucoup d’essence et faire le plein souvent prenait du temps. Mais avec l'électrique, je perds moins de temps. C'est efficace et j'économise puisque je n'utilise plus de carburant. Ça ne me coûte que deux dollars par jour et ensuite, je suis tranquille pour le reste de la journée ", dit le chauffeur-livreur adepte du vélo Ecomobilus.
Protection de l'environnement
Autre avantage, ces batteries électriques contribuent à la protection de l’environnement. Elles ont reçu le label de qualité de Dennis Wakaba , un spécialiste en mobilité électrique.
" Avoir de nouvelles batteries permet de prolonger la durée de vie d'un véhicule. Nous allons aussi maintenant réduire la pollution de l'air induite par les émissions de gaz d'échappement des moteurs à combustion interne. L'autre aspect concerne la pollution sonore. Elle est moindre avec des vélos électriques, ce qui permet d’améliorer le bien-être de la population ", détaille Dennis Wakaba.
Ces batteries électriques sont de plus en plus faciles à trouver au Kenya . Elles offrent donc une solution pérenne aux habitants qui multiplient les déplacements.