Vatican : les funérailles de Benoît XVI présidées par le pape François

Le pape François touche le cercueil du défunt pape émérite Benoît XVI après la messe de funérailles du défunt pape émérite Benoît XVI sur la place Saint-Pierre au Vatican.   -  
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Les funérailles de l'ex-pape Benoît XVI, décédé samedi à 95 ans, ont été célébrées ce jeudi matin place Saint-Pierre à Rome sous la présidence de son successeur François, en présence de dizaines de milliers de fidèles.

Le simple cercueil de bois renfermant la dépouille de Joseph Ratzinger était posé devant l'autel où le pape François est arrivé en chaise roulante.

La présence d'un pape aux obsèques de son prédécesseur est une première dans l'Histoire récente de l'Eglise. François était entouré de cinq cardinaux à l'autel dominant la gigantesque esplanade.

Dans son homélie, le souverain pontife s'est adressé à son prédécesseur en ces termes : "Benoît (...) que ta joie soit parfaite en entendant la voix (de Dieu, NDLR), définitivement et pour toujours !"

La messe d'environ deux heures, de rite latin et en plusieurs langues, était concélébrée par plus de 4 000 cardinaux, évêques et prêtres.

Les participants officiels

Parmi les nombreux chefs d'Etat et de gouvernement présents figure notamment le chancelier allemand Olaf Scholz, ce qui a nécessité un important dispositif de sécurité.

De nombreux responsables politiques, dignitaires religieux et têtes couronnées du monde entier sont présents. Parmi eux, le roi des Belges Philippe, les présidents italien, polonais et togolais, l'ex-reine Sophie d'Espagne ou encore le ministre français de l'Intérieur et des cultes Gérald Darmanin.

Les fidèles catholiques

Avant la cérémonie, les fidèles, parmi lesquels de nombreux prêtres et religieuses, ont fait patiemment la queue pour passer les portiques de sécurité et entrer sur la place entourée de la colonnade du Bernin. Certains sont venus avec des drapeaux allemands et bavarois, mais aussi argentins. Des fidèles allemands brandissent une grande banderole disant "Merci Benoît!"

De lundi à mercredi, près de 200 000 fidèles sont déjà venus à la basilique Saint-Pierre se recueillir devant la dépouille du théologien allemand, décédé samedi à 95 ans et dont la renonciation en 2013 avait surpris le monde entier.

Benoît XVI, né Joseph Ratzinger, sera ensuite inhumé, en privé, dans la crypte de la basilique où reposait Jean Paul II jusqu'à sa béatification en 2011, date à laquelle son cercueil avait été déplacé.

Conformément à la tradition, le cercueil en cyprès dans lequel reposera Benoît XVI pour l'éternité contiendra des pièces de monnaie et médailles frappées pendant son pontificat, son pallium (vêtement liturgique) ainsi qu'un texte décrivant brièvement son pontificat, placé dans un cylindre métallique.

Un tel événement est une première dans l'Histoire récente de l'Eglise catholique qui compte 1,3 milliard de fidèles dans le monde. En 1802, Pie VII avait célébré les obsèques de Pie VI, mort en exil en France trois ans plus tôt, mais ce dernier n'avait pas renoncé à sa charge.

La cohabitation de deux papes

La mort de Benoît XVI met un terme à dix ans de cohabitation entre deux hommes en blanc au Vatican, du jamais vu dans l'Histoire deux fois millénaire de l'Eglise.

Brillant professeur de théologie, Joseph Ratzinger, intellectuel réservé peu à l'aise avec les médias et les bains de foule, a été pendant un quart de siècle le strict gardien du dogme de l'Eglise à Rome à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi avant d'être élu pape en 2005.

Son pontificat a été marqué par de multiples crises, à l'image du scandale des Vatileaks en 2012, qui avait mis au jour un vaste réseau de corruption au Vatican.

Il avait été mis en cause début 2022 par un rapport en Allemagne sur sa gestion des violences sexuelles lorsqu'il était archevêque de Munich. Il était alors sorti de son silence pour demander "pardon" mais avait assuré n'avoir jamais couvert de pédocriminel.

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