L'économie ougandaise a été gravement touchée par la pandémie de Covid-19, qui, selon le FMI, a entraîné une augmentation de la pauvreté, une détérioration des équilibres budgétaires et une pression sur les réserves extérieures. Afin de relancer l'économie, les autorités ont lancé un programme de réformes en coopération avec le FMI.
Ouganda : aide de 240 millions de dollars du FMI pour des réformes
Le Fond monétaire international a déclaré mercredi qu'il était parvenu à un accord avec l'Ouganda pour le déblocage d'un financement d'environ 240 millions de dollars en faveur du pays.
Ce financement est destiné à soutenir les réformes mises en œuvre dans le pays. Ces mesures concernent les politiques budgétaires et monétaires, la croissance et l'endettement, la résilience du secteur financier et la lutte contre la corruption.
L'Ouganda aura accès à ce financement une fois que le conseil d'administration du FMI aura officiellement achevé la réévaluation dans les semaines à venir.
Le FMI a déclaré que la reprise économique du pays d'Afrique de l'Est était en cours malgré une série de contraintes, notamment la faiblesse de la demande mondiale et maintes perturbations de la chaîne d'approvisionnement.
Selon le FMI, la croissance économique attendue serait de 5,3% pour l’année 2022-2023. Une prévision en baisse de 0,7% par rapport à celle de mars dernier, lors de la première revue. Cette situation a été favorisée par la faiblesse de la demande mondiale et l'impact de la hausse de l'inflation et des taux d'intérêt sur la demande intérieure.
En outre, l’institution prévoit aussi une hausse de l’inflation à 8,3%, en raison de l’augmentation des prix des produits de base et des coûts des intrants importés.
Ces perspectives devraient, toutefois, s’améliorer d'ici à 2024-2025, notamment, avec l'arrivée de la production pétrolière, de l'atténuation prévue des pressions sur les prix des produits de base et de l'impact du renforcement de la politique monétaire. Plusieurs mesures mises en œuvre dans le pays, tel que l’assainissement budgétaire, sont également nécessaires « pour maintenir la dette à un niveau viable et fournir les fonds indispensables à la réalisation des objectifs de développement durable », rappelle le FMI.