Tunisie : le collège-internat de Makthar mise sur l'entrepreneuriat

Pupils gather in the playground of the Makhtar boarding school before returning to class on September 29, 2022.   -  
Copyright © africanews
AFP

Le collège-internat de Makthar en Tunisie, a baîti son enseignement autour de l’entrepreneuriat grâce à son partenariat avec une ONG Wallah We Can. Les fondateurs ambitionnent de reproduire ce prototype d'école autonome dans tout le pays.

Lofti Hamadi est à l'origine de cette association, il entend transformer les écoles publiques en entreprises sociales : que signifie transformer une école publique en entreprise sociale ? C'est rendre l'école autosuffisante sur le plan énergétique et autosuffisante sur le plan alimentaire, afin d'économiser sur la facture d'électricité, d'économiser sur la facture de la cantine scolaire et de commercialiser le surplus énergétique au profit du surplus agricole.

Avec ces excédents, l'école finance l'entretien du site et fournit du courant à trois autres établissements. . Avec les revenus énergétiques et agricoles, des clubs extra-scolaires ont été lancés. Les élèves peuvent apprendre la robotique, l'entrepreneuriat, les langues et civilisations étrangères entre autres. Habituée du club entrepreneuriat, Chahed Salhi, 14 ans, rêve de monter une entreprise touristique sur le site antique de Makthar.

"Cette expérience m'a apporté énormément de confiance en moi et m'a donné beaucoup de choses, m'a appris beaucoup de choses, notamment dans l'entrepreneuriat, dit-elle."

Avec son environnement privilégié, le collège est très populaire dans la région, selon son directeur Taher Meterfi, qui dit avoir plus de 80 demandes en attente. L'établissement compte déjà plus de 500 pensionnaires.

"Tout le monde veut étudier ici ; on a entendu parler de beaucoup [d'élèves] qui sont venus, tout le monde autour veut apprendre dans cet internat. Nous avons la discipline, l'intervention de l'ONG "Wallah We Can", les conditions sont très favorables et bonnes, et nous avons eu 80 demandes [d'élèves souhaitant y étudier]."

L'association loue huit hectares cultivés par une coopérative agricole, nommée Kidchen, qui emploie six parents d'élèves, anciens chômeurs, et un agronome. Prochaine étape pour Wallah We Can, une ferme agro-énergétique de 40 hectares pour fournir aliments et électricité aux 23 écoles de Makthar. Les parents agriculteurs et actionnaires ont vocation à racheter les parts de Wallah We Can et devenir propriétaires de la ferme.

Voir sur Africanews
>