Au Niger, des centres de regroupement scolaires ont été ouverts pour les enfants de déplacés. À Ouallam, une ville du sud-ouest, 1 600 écoliers sont inscrits dans trois de ces centres. Depuis le démarrage de cette initiative, 17 000 élèves ont déjà pu réintégrer le système éducatif et bientôt plus de 55 000 autres vont aller dans une vingtaine de ces centres dédiés dans plusieurs villes du sud-ouest abritant des déplacés.
Niger : des centres éducatifs pour enfants de déplacés
"J'ai plus de 90 écoles fermées, donc cette situation a poussé la direction régionale à réfléchir à une réponse. . Cette feuille de route a permis de créer les centres de regroupement de la région de Tillabéri, dont trois centres de regroupement à Ouallam" souligne Mahamadou Illo Abarchi, responsable de l'éducation pour Oullam.
Selon les responsables pédagogiques de ce centre, les enfants présentaient des signes de détresse et de traumatisme à leur arrivée. Cependant, avec l'ouverture de ses centres, les enfants s'adaptent, et leurs résultats sont de plus en plus encourageants. Des cas, mineurs d'absentéisme inquiètent toutefois leurs enseignants.
"Ils ont été traumatisés par les événements qu'ils ont vécus parce que certains d'entre eux ont vu leurs parents tués, abattus devant eux, et cela les a marqués. Donc ces enfants ne peuvent pas être laissés comme ça, il faut les prendre en charge pour les amener à une vie normale à travers des exercices" explique Morou Chaïbou, responsable de l'éducation pour Ouallam.
Ces enfants viennent de 18 villages proches du Mali, dont les habitants ont trouvé refuge fin 2021 à Ouallam, fuyant les tueries des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique qui ont entraîné la fermeture des écoles.
Les cours ont lieu dans des hangars ou des classes en dur, équipés de tables et de bancs offerts par des ONG. En plus du programme officiel, ces enfants de déplacés bénéficieront d'un suivi psychosocial.