Dans un communiqué diffusé le 11 octobre, le ministère tunisien de la Défense indique qu'au cours du weekend du 8 et 9 octobre, il a fallu neuf opérations différentes pour intercepter 194 candidats à l'exil en route qui tentaient de rejoindre l'Europe par la mer Méditerranée. Parmi eux figuraient 118 Tunisiens et 76 personnes originaires d'Afrique sub-saharienne avec une tranche d'âge située entre 2 et 49 ans.
La Tunisie intercepte 194 candidats à l'exil en mer Méditerranée
Le 9 octobre, 8 corps avaient été repêchés au large de Zarzis, dans le sud-est de la Tunisie. Ces cadavres, probablement des Tunisiens, avaient pris la mer le 21 septembre avec neuf autres passagers dont deux femmes et un bébé, dans une embarcation très vite signalée comme disparue.
Face à cette pression migratoire, les autorités tunisiennes disent manquer de moyens. Si la Tunisie est un pays de transit pour de nombreux Africains subsahariens, une part croissante de ses ressortissants, surtout des jeunes, tente de prendre la mer pour fuir une situation économique et sociale très difficile. Le pays nord-africain compte quatre millions de pauvres sur une population de 12 million s.
En raisons de conditions météorologiques généralement clémentes, le mois d'octobre est encore propice aux traversées de la Méditerranée mais ces routes maritimes restent très dangereuses. Selon l'ONU, plus de 3 200 personnes sont mortes ou disparues dans ses eaux en 2021.
Selon l'agence européenne Frontex, la route de la Méditerranée centrale a été empruntée par plus de 42.500 migrants de janvier à juillet, soit une hausse de 44% par rapport aux sept premiers mois de 2021. Des chiffres officiels font part de plus de 22 500 migrants interceptés depuis début 2022 avec une moitié d'Africains subsahariens.