Avec plus de 2 millions de tonnes de production par an, le premier producteur de fèves de cacao, veut arriver à un niveau industriel de sa production locale pour augmenter sa valeur ajoutée afin de mieux rémunérer les producteurs.
Côte d’Ivoire : l'enjeu de la traçabilité et de la transformation du Cacao
Un engagement qui motive le choix du thème de la 8e édition de la journée nationale du cacao et du Chocolat : ‘’l a transformation locale du cacao : opportunités pour les artisans chocolatiers ’’.
‘ ’Nous sommes à peu près à 600 000 tonnes de transformation en terme de première transformation, c'est-à-dire ce qu’on appelle le broyage mais il faut que nous arrivons à faire des produits finis qui sont consommables par la population, donc les thèmes des panels qui ont été abordés ont tourné autour de cette question et des échanges, on retient que le marché de la consommation existe ’’ a déclaré Konan Kouassi, responsable du contrôle des projets de la 8e édition de la JNCC.
‘’ Notre projet à court thème c’est d’augmenter la capacité de transformation. Aujourd’hui nous sommes jusqu’à 500 tonnes de produits qu’on peut mettre sur le marché, mais derrière on compte multiplier par 4 par 10 ’’ ajoute Yenou Olga chocolatier locale.
Cette 8e édition des Journées Nationales du Cacao et du Chocolat, a été productive avec une hausse du prix garanti au planteur. Pour la campagne 2022 – 2023 le kilo du cacao passe à 900 franc CFA contre 825 franc CFA pour la campagne précédente. Pour les acteurs de cette filière la moisson est bonne, mais elle pourrait s'améliorer.
Le cacao qui demeure le pilier de l’économie ivoirienne est soumis aux critères diktats du marché mondial, la Côte d’Ivoire s’inscrit alors au défi de la traçabilité de cette matière première.
‘’ Nous avons élaboré ce qu’on appelle la carte du producteur, c’est une carte multifonctions sur lesquelles il y a un QR code qui génère donc les informations sur le producteur et son vergé, et il y a également une puce bancaire visa qui permet au producteur de faire ses opérations commerciales. Nous voulons donc tracer le produit, on veut savoir exactement quel cacao vient de telle plantation, vient de telle région. L’objectif c’est de connaître qui produit quoi, ça transite par qui avant d’arriver à l’exportation, pour que nous rassurons le consommateur final que notre cacao est produit dans des conditions éthiques .’’ Jérémie Kouassi, directeur chargé du développement agricole au conseil café cacao
Le cacao Ivoirien est estimé à 45% de la production mondiale et génère 40 % de recettes d’exportation et compte pour 15 % du PIB national.