L'inflation en Afrique du Sud, qui avait atteint un record en juillet (7,8%), a légèrement baissé à 7,6% en août par rapport à l'année précédente grâce à une baisse du prix des carburants, a annoncé mercredi l'agence nationale de statistiques (StatsSA).
Afrique du Sud : une baisse du prix des carburants freine l'inflation
Dans un contexte d' augmentation record des prix de l'alimentation , des transports et de l'électricité, une manifestation contre la vie chère et le chômage avait rassemblé des milliers de personnes le mois dernier à Pretoria.
"L'augmentation mensuelle de l'indice des prix à la consommation est de 0,2%, au plus bas depuis janvier 2022" , a précisé StatsSA dans un communiqué. "La baisse bienvenue du coût des carburants a eu un impact sur l'indice global des transports, qui a diminué de 1,0% entre juillet et août" , a précisé l'agence. Le prix des carburants ont diminué de 3,8% entre juillet et août, l' essence ayant baissé de 5,0% et le diesel de 0,9%.
L' inflation a atteint son plus haut niveau depuis des années, voire des décennies, dans de nombreux pays, alimentée notamment par la guerre en Ukraine et la reprise économique consécutive à l'assouplissement des restrictions liées à la pandémie mondiale de Covid-19 .
Contrairement aux carburants, le prix des produits alimentaires a continué à augmenter en Afrique du Sud à 11,3% en août par rapport à l'année précédente, contre 9,7% en juillet. Le pain et les céréales ont enregistré une augmentation de 3,1% entre juillet et août, faisant passer le taux annuel de 13,7% à 17,8%.
La farine de maïs a augmenté de 4,8% par rapport à juillet, soit 29,1% en un an. Le taux d'inflation annuel de la viande a lui légèrement diminué, passant de 9,4% en juillet à 9,2% en août, avec une hausse mensuelle de 0,7%. L'inflation annuelle de la viande est restée supérieure à 8,0% depuis mai 2021.
En juillet, la Banque centrale d'Afrique du Sud avait tenté de stabiliser l'inflation en relevant son taux directeur de 75 points de base à 5,5%, soit la plus forte hausse de ces dix dernières années. L'institution a aussi revu ses estimations pour la croissance économique du pays à la baisse, tablant sur un ralentissement à 1,3% pour 2023, avant un léger rebond à 1,5% en 2024.
Après une courte reprise qui avait permis au pays de retrouver un niveau de croissance d'avant la pandémie, le PIB est en baisse de 0,7% au deuxième trimestre par rapport au précédent.