Alors que plusieurs dirigeants africains ont critiqué l'absence des occidentaux lundi 5 septembre au sommet sur l'adaptation climatique en Afrique, la directrice générale de l'organisation mondiale du commerce a insisté sur l'importance de la circulation des échanges commerciaux et idées entre les continents pour respecter les engagements environnementaux annoncés.
À Rotterdam, l'OMC plaide pour la libre circulation des échanges
"Vous ne pouvez pas vraiment parler d'adaptation sans considérer que vous avez besoin de la libre circulation des échanges, a indiqué Ngozi Okonjo-Iweala, Parce que vous pouvez avoir les finances mais si les politiques commerciales ne sont pas bonnes et qu'il n'y a pas de libre circulation des biens et des idées, ceux qui ont besoin de nouvelles technologies peuvent ne pas être en mesure d'utiliser l'argent pour les obtenir". Le directrice nigériane a aussi rappelé le rôle de son organisation, " Le rôle de l'OMC est de s'assurer qu'une fois que les pays ont ce financement, ils ne sont pas bloqués par des politiques commerciales défavorables qui les empêcheront d'avoir accès aux biens et services dont ils ont besoin pour se mettre à niveau."
Les représentants politiques africains comptaient sur cette rencontre pour obtenir quelque 250 millions de dollars de fonds pour faire face au changement climatique dont les effets impactent tout particulièrement leur continent. Ils n'ont ainsi pas pu cacher leur déception face à la seule présence européenne de l'hôte de ce sommet, les Pays-Bas et de la France.
"Nous avons besoin que les pays soient très actifs dans la mise en œuvre effective de ce qu'ils disent et, bien sûr, l'absence de dirigeants ici envoie certains signaux, a souligné Ngozi Okonjo-Iweala, vous avez plusieurs dirigeants qui ont fait tout le chemin depuis l'Afrique pour participer à cette conférence, et ils étaient impatients de voir des dirigeants d'Europe et d'ailleurs."
Beaucoup ont souligné que les pays industrialisés avaient un devoir de solidarité alors qu'ils sont de gros émetteurs de C02, A titre d'exemple l'Union Européenne émet 1,5 fois plus de gaz à effet de serre par habitant que la moyenne mondiale. Et bien que l'UE tente globalement de réduire ses émissions, au premier trimestre de 2022 elles ont augmenté de 6% par rapport à 2021.