Éthiopie : inquiétudes internationales après la reprise des combats

Des soldats éthiopiens à l'arrière d'un camion sur une route près d'Agula, au nord de Mekele, dans la région de Tigré, le 8 mai 2021.   -  
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Ben Curtis/AP

Alors que les combats qui opposent l’armée fédérale éthiopienne et les rebelles au Tigré ont repris, la communauté internationale craint une reprise du conflit à grande échelle.

Mercredi, de nouveaux affrontements se sont déclarés dans des zones des régions de l'Amhara et de l'Afar dans le nord de l’Ethiopie. Ces derniers ont mis fin à cinq mois de trêve.

Au lendemain de ce retour à la violence, le gouvernement éthiopien et les autorités rebelles du Tigré s’accusent mutuellement d’avoir déclenché ce nouveau duel.

"Il n'y a rien de plus grand que la paix. La guerre prend des vies, de l'argent et endommage le pays. Et puis nous deviendrons un jouet pour n'importe qui, pendant que nous sommes occupés à nous entretuer. Mais il y a une chose qui s'appelle donner et recevoir. Si nous pensons vraiment aux Éthiopiens, si nous aimons vraiment notre pays, nous ne devrions pas être en guerre. Nous savons ce qu'est la guerre, nous l'avons déjà vécue." a déclaré Teklehaimanot Mezgebu, habitant d'Addis Abeba.

"La politique est un jeu de connaissances et d'art, et nous devrions utiliser cela (connaissances, ndlr) et venir à la table des négociations. Cela devrait être la base de l'Éthiopie. Et nous devons tirer des leçons des autres pays qui ont été endommagés par la guerre, comme la Syrie et d'autres." a expliquéErdan Delil, résident à Addis-Abeba.

Dans un communiqué daté de mercredi, les autorités rebelles du Tigré ont simplement indiqué que les forces gouvernementales "n'avaient pas réussi" à "briser (leurs) lignes de défense".

La communauté internationale redoute la fin des perspectives de négociations suscitées en juin.

Le conflit dure depuis 21 mois a fait plusieurs milliers de morts, plus de deux millions de déplacés selon les Nations Unies.

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