Sierra Leone : les proches identifient les victimes des émeutes d’août

Des affrontements ont eu lieu à Freetown et dans d'autres villes, le 10 août, lorsque les manifestations ont dégénéré en violences.   -  
Copyright © africanews
AFP

Des proches de Sierra-Léonais tués lors de récentes émeutes contre la hausse des prix et le gouvernement sont allés les identifier lundi dans une morgue de la capitale Freetown.

Une petite foule s'est présentée à la morgue de l'hôpital Connaught après un appel en ce sens des autorités vendredi. Aucun bilan officiel des émeutes n'a été publié à ce jour.

Hawa Kamara a fait le voyage de Makeni " pour identifier le corps de son frère qui terminait ses études universitaires " et a été tué par balle selon elle lors des troubles dans cette ville à environ 200 km au nord-est de Freetown. Sa dépouille a été acheminée à Freetown .

" Nous voulons juste que le gouvernement nous rende le corps pour que nous l'enterrions dignement dans sa ville ", a-t-elle dit.

Desmond Samai est lui aussi venu reconnaître un frère. " Mon frère a été tué durant la manifestation. Nous avons transporté le corps à la maison mais on nous a ensuite dit qu'il fallait le déposer à la morgue ", a-t-il déclaré.

" Nous avons reçu 31 corps ", affirme un employé de la morgue, Sinneh Kamara. Cinq des défunts sont des policiers, 26 des civils, a-t-il dit.

" La majorité des victimes portaient des marques de blessures par balles. Nous allons procéder à des autopsies avant la restitution des corps aux familles ", a dit Sinneh Kamara.

La capitale et d'autres villes comme Makeni et Kamakwie (nord) ont été secouées le 10 août par de violents affrontements entre forces de sécurité et jeunes manifestants protestant contre la hausse des prix et réclamant le départ du président Julius Maada Bio , élu en 2018.

Les violences ont poussé les autorités à suspendre internet et à instaurer un couvre-feu, levé depuis. Le président Julius Maada Bioa accusé l'opposition d'avoir voulu créer une "insurrection" pour renverser le gouvernement.

À découvrir également

Voir sur Africanews
>