Les Kényans s'impatientent de voir tomber les résultats des élections du 9 août . La Commission électorale publie au compte-gouttes les procès-verbaux des bureaux de vote qu'elle a comptabilisé et à chaque annonce les partisans des deux principaux candidats Raila Odinga et William Ruto se projettent.
Présidentielle au Kenya : les partisans de Raila Odinga s'impatientent
Peter Orero, candidat du Mouvement démocrate orange (ODM) de Raila Odinga a été élu député de la circonscription de Kibra, au sud-ouest de Nairobi jeudi 11 août. Au principal centre de tri des bulletins, les Bomas of Kenya, il déclare ne pas baisser sa garde. "Il est de mon devoir d'aller protéger ces votes aux Bomas Of Kenya. Nous ne voulons pas de magouille ici. C'est pourquoi les gens de Kibra vont voir leurs votes être comptabilisés dans ce centre ", indique Peter Orero, membre élu du Parlement.
Selon les autorités, environ 18 000 observateurs locaux et internationaux seraient déployés sur le territoire pour surveiller le décompte dont l'enjeu est crucial. Dans journaux et programmes, les médias locaux indiquent que le score de la présidentielle est pour l'instant très serré.
Alors beaucoup d'électeurs sont inquiets et chargés d'espoirs comme ce sympathisant de Raila Odinga ou Baba (papa) comme on l'appelle affectueusement au Kenya. " Pour moi, si Baba prend le pouvoir, il rendra ce pays prospère, au niveau international, nous serons admis au niveau international, oui. Donc je soutiens le très honorable Raila Amolo Odinga et j'ai voté pour lui. Je porte son slogan 'Azimio Inawezekana' parce que je fais partie de ceux qui veulent un pays uni. Nous avons besoin d'un pays uni qui sera dirigé correctement, c'est pourquoi nous attendons juste de prêter serment à Baba.", indique James Kamande, non loin d'un kiosque à journaux dans la capitale.
Nombreux sont ceux qui ont noté que ces élections dont la participation a été étonnamment basse pour le Kenya s'étaient déroulées dans le calme. Toutefois, avec l'impatience qui monte certains craignent une montée des tensions, ce que réfute ce vendeur de rue. " Généralement, la tension commence quand les résultats arrivent, mais cette fois-ci tout est calme. Les gens ont commencé à reprendre leur travail. Je ne vois pas qui a le temps de commencer à perpétrer des violences. Allez se battre plutôt que de chercher de la nourriture ? Non, je ne crois pas qu'il n'y a aura de violence cette fois-ci", commente Peter Mwangi.
Au lendemain de ces élections pour lesquelles les Kényans votaient pour leur représentants locaux, députés et leur président, observateurs et groupes de défense des droits humains ont mis en garde les Kényans contre "l'augmentation du nombre d'informations fausses ou trompeuses diffusées sur les médias sociaux".
La Commission a jusqu'au 16 août pour annoncer les résultats finaux.