Nigeria : des milliers de déplacés rapatriés malgré l'insécurité

Ces déplacés font partie des 12 000 personnes que le Nigeria transfère chez elles.   -  
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Depuis Dimanche 7 août, les autorités ont entrepris de rapatrier 12 000 déplacés chez eux malgré une insécurité toujours chronique. La majorité sont oiriginaires de Shmifida et avaient trouvé refuge dans le nord-ouest et le centre du pays ou encore au Niger. La dernière attaque rapportée sur leur localité date de février.

" Nous implorons Dieu pour que tous nos problèmes prennent fin et qu'il nous protège avec tous ces boucliers ", supplie Audu Musa, déplacé interne du nord-ouest.

Les responsables de l'État de Katsina assurent que ces retours sont volontaires et que des soldats sont déployés sur toute la zone pour assurer la protection des habitants. " Il y a ceux qui se réfugient à Jibia et ceux qui sont en République du Niger. On estime qu'il y a environ 6 000 réfugiés au Niger, à Jibia peut-être même plus ces personnes sont sur le chemin du retour, nous attendons leur arrivée pour les envoyer à Shimfida ", explique Bashir Sabi'u, un responsable local.

Le nord du Nigeria est toujours en proie à des violences de groupes criminels dont Boko Haram qui pillent les villages, kidnappent et tuent des habitants. Selon un rapport de l'agence des Nations Unies pour les réfigiés publié en juillet 2021, rien qu'en un un plus de deux ans, ces exactions ont contraint 80 000 Nigérians à fuir vers le Niger.

Contacté par l'AFP, un déplacé tout juste retourné à Shmifida a déclaré que les maisons que les habitants avaient laissées derrière eux étaient vides et partiellement détruites. Appelés localement des "bandits", ils ont enlevé la toiture, les portes et les fenêtres de toutes les maisons du village, "les laissant nues", a déclaré Ibrahim Mairodi. " Le gouvernement de l'État a remplacé les tôles de toiture, mais les maisons sont toujours sans portes ni fenêtres ", a-t-il ajouté, " et nous n'avons pas d'argent pour en acheter".

Selon, le Centre pour la démocratie et le développement au moins 60 000 personnes ont été tuées dans les 18 États du nord du Nigeria au cours des dix dernières années en raison de l'insécurité.

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