Les engins à deux roues dominent le transport en Afrique subsaharienne. A Cotonou, dans la capitale béninoise, plus 250.000 motos-taxis appelés zémidjans circulent et constituent le principal moyen de transport de la population. Mais face aux nombreuses difficultés pour entretenir ces motos thermiques, beaucoup de conducteurs se tournent désormais vers les engins électriques.
Bénin : les conducteurs de motos-taxis optent pour l'électrique
" Les motos électrique ne disposent pas de chaîne , ni courroie, ni piston donc ça fait des dépenses en moins", indique Hervé Houston. Pour circuler à Cotonou, ce conducteur de taxi-moto utilise un véhicule de la société M auto. Installée au Togo et au Bénin, M auto veut révolutionner le secteur du transport urbain avec en mettant sur le marché ses engins électriques.
Une proposition innovante dans un continent déjà confronté aux conséquences du réchauffement climatique. Cette année, l'entreprise ambitionne de déployer 50.000 véhicules.
"Tout le monde parle de transition écologique. Nous avons voulu apporter une solution qui sera économique mais qui répond aussi aux besoins écologiques, explique Shegun Adjadi Bakari, représentant de l’actionnaire majoritaire de la société M auto, Vous savez une moto thermique génère énormément d'émissions. Et au-delà de l’émission de carbone il y’a aussi tout ce qui est émission de particules fines. Et donc tout ça disparaît lorsqu'on passe à l’électrique".
Au-delà de l’aspect environnemental, la start-up s'est lancée le défi de réduire la pauvreté, en privilégiant une stratégie de vente un peu plus souple. L’idée est de permettre aux conducteurs de faire plus d’économie dans l’entretien et l’utilisation de ses engins électriques.
"Ces personnes dépensent énormément d’argent et nous leur proposons en passant à l’électrique de pouvoir gagner 30 à 40% de plus par jour et donc de réduire la pauvreté." , indique Shegun Adjadi Bakara.
Aujourd’hui M auto se targue d’être la plus grande flotte de motos électriques sur le continent africain. La société travaille aussi à multiplier les points de recharge et ambitionne de produire tous ses engins sur place, au Togo et au Bénin.