Sénégal : le CEPIAD tente de vaincre l'addiction aux drogues

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À l'hôpital de Fann à Dakar au Sénégal est installé depuis 2014 le centre de Prise en Charge Intégrée des Addictions. Il propose un traitement de substitution aux opioïdes aux personnes dépendantes de la drogue.

Depuis qu'il existe, CEPIAD a déjà pris en charge plus d'un millier de personnes et compte à ce jour 250 personnes inscrites dans son programme. Son objectif : réduire la propagation du VIH parmi les personnes qui s'injectent des drogues.

Au Sénégal, la prévalence du VIH chez les personnes qui s'injectent des drogues est de 9 %, bien supérieure à 0,5 % dans la population générale. Le CEPIAD propose des soins de santé, des échanges de seringues, une dose quotidienne de méthadone et le soutien psychosocial. Mariama Ba Thiam, une ancienne toxicomane qui a vécu dans la rue pendant des années, est aujourd'hui une éducatrice au CEPIAD.

Je vais dans ma communauté et je rends visite à mes pairs pour les sensibiliser à l'abandon de la drogue et à la réduction des risques pour la santé. Je réfère alors au CEPIAD et ils peuvent, comme moi, arrêter la drogue, explique-t-elle.

Le centre encourage les patients à apprendre un métier et organise des formations allant de la fabrication de savon à la peinture.

La consommation de drogues est un délit au Sénégal, mais le CEPIAD bénéficie du soutien du gouvernement et de diverses organisations internationales comme l'ONUSIDA et le Fonds mondial.

Un nouveau rapport publié dans la foulée de la conférence internationale sur le Sida à Montréal au Canada alerte sur le nombre de nouvelles infections qui n'a baissé que de 3,6 % entre 2020 et 2021, soit la plus faible baisse annuelle des nouvelles infections au VIH depuis 2016.

En définitive, mettre fin au sida coûterait beaucoup moins cher que de ne pas y mettre fin. Il est important de noter que les actions nécessaires pour mettre fin au sida sont également essentielles pour vaincre d'autres pandémies a souligné Winnie Byanyima, Directrice Exécutive du programme conjoint VIH/SIDA.

Selon l'ONUSIDA, 650 000 personnes sont mortes de maladies liées au sida en 2021 bien que des traitements abordables soient disponibles pour prévenir la plupart des décès liés à cette infection. De plus, l'écart de couverture du traitement du VIH entre les enfants et les adultes se creuse plutôt que de se réduire.

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