Avec plus de 95 espèces différentes de mammifères comme ces éléphants, et plus de 600 espèces d'oiseaux, le parc national Queen Elizabeth, situé dans le sud de l’Ouganda est l'une des destinations touristiques les plus populaires du pays. Tout est fait pour préserver la biodiversité de ce lieu, classé comme réserve mondiale de biosphère par l'UNESCO depuis 1979.
Ouganda : le défi de la préservation de la biodiversité
"Nous constatons déjà que le nombre d'animaux sauvages augmente, par exemple les éléphants qui étaient environ 2000 il y a 30 ans, sont aujourd'hui 8 000. Les girafes qui étaient environ 300-400 sont maintenant 2000, c’est le cas de beaucoup d'autres animaux sauvages. Les Kobs d'Ouganda par exemple, qui étaient moins de 70.000 sont maintenant plus de 150.000", explique Sam Mwandha, directeur de la Uganda Wildlife Authority.
Avec autant d’espèces d’animaux, le parc est confronté à d’importants défis, comme le braconnage. Un trafic d'animaux qui implique à la fois des braconniers locaux et internationaux. Pour y faire face, les gardes forestiers déploient de nouvelles stratégies technologiques.
"Nous avons fait des progrès, nous avons le "earth ranger". C’est un outil qui fonctionne en temps réel. Nous avons des caméras installées dans le parc, nous les surveillons d'ici, lorsqu'un braconnier passe, nos opérateurs le voient immédiatement et le communiquent à l'équipe opérationnelle", explique Haruna Kulu Kirya, qui s'assure du respect des lois au Murchison Falls National Park.
L’autre défi, c’est la cohabitation, parfois difficile des animaux sauvages avec les communautés locales. Les bêtes s'aventurent dans les fermes et endommagent les cultures et les biens.
"Pour tout ce que nous essayons de faire, nos activités économiques où nous pensions pouvoir obtenir de l'argent, en particulier la culture, nous pouvons être affectés par les éléphants. Ils peuvent venir détruire les cultures à n'importe quel stade, c'est-à-dire pendant la plantation, pendant le désherbage et pendant la récolte. Ils peuvent même détruire celles qui ont été récoltées", explique Bwambale Byamutima qui habite près du parc national Queen Elizabeth.
Alors que la population de la faune ne cesse d'augmenter, les autorités du parc tentent de trouver des solutions pour limiter les conflits entre humains et animaux. Il y a par exemple ces clôtures électriques qui ont été installées aux abords de certains villages.