Les bénéfices de l'adaptation de l'agriculture au changement climatique

Sur cette photo du 17 janvier 2018, l'ancienne candidate de téléréalité Leah Wangari montre des choux dans une ferme de formation agricole à Limuru, Nairobi.   -  
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L'agriculture est le secteur d'activité le plus répandu en Afrique, employant plus de 60 % de la population et contribuant à environ 23 % du PIB, mais le continent peine encore à assurer son auto-suffisance alimentaire. 

Si l'agriculture est moins performante, c'est en partie la faute au changement climatique, a estimé le ministre Nicolas Kazadi des Finances de la RDC : "sur les 155 millions de forêts tropicales que nous avons en RDC, nous en perdons 1 million par an et c'est trop. La protection de l'environnement est avant tout une question de développement".

Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, le continent pourrait produire deux à trois fois plus de céréales par an. Alors que comme l'atteste Patrick Verkooijen, du Centre mondial sur l'adaptation jusqu'à 30 % de la production africaine de maïs est soit perdue, soit détruite en raison du réchauffement de la planète.

"Nous devons introduire, par exemple, des semences tolérantes à la sécheresse qui peuvent résister aux chocs de l'urgence climatique. Nous devons planter des arbres, nous devons utiliser l'agroforesterie et nous devons rendre les produits aptes à accéder aux marchés mondiaux.

Le Centre mondial pour l'adaptation et la BAD-Banque africaine de développement veulent mobiliser d'ici 2025, 25 milliards de dollars dont 50 % seront dédiés au programme d'accélération et d'adaptation au changement climatique en Afrique, objectif : encourager 30 millions de petits exploitants agricoles à être plus productifs.

Un programme d'investissement dans la zone de savane instauré au Ghana a permis de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des agriculteurs, ainsi que leurs revenus en améliorant et en diversifiant davantage leur productivité agricole.

"Au moment où nous parlons, le projet a aidé les agriculteurs à cultiver plus de 120 000 tonnes d'hectares de maïs, de soja et de riz et à produire plus de 300 000 tonnes métriques de produits alimentaires" souligne Philip Boahen, Économiste en chef pour la politique agricole, BAD

Entré en vigueur en 2019, ce programme d'investissement au Ghana s'étendra jusqu'en 2024. Il a été financé en grande majorité par le Fonds africain de développement, du groupe de la BAD à hauteur de 20 millions de dollars.

Après le succès du projet dans le nord du Ghana, la banque africaine de développement essaie de reproduire ce modèle dans d'autres pays africains, notamment au Nigeria, en Zambie, en Côte d'Ivoire, en Ouganda et au Kenya.

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