Le Zimbabwe insiste sur la légalisation du commerce de l’ivoire

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Le gouvernement Zimbabwéen continue de faire pression en faveur d’un commerce légal de l’ivoire.

Alors que le pays a accueilli cette semaine une conférence panafricaine sur les éléphants visant à débattre de l’équilibre à trouver entre la conservation des éléphants et le commerce de l’ivoire, le Zimbabwe, ainsi que le Botswana, la Namibie et la Zambie, ont fait valoir que la levée de l’interdiction pourrait contribuer à mieux préserver les animaux et apporter des avantages économiques aux communautés locales qui vivent à proximité des pachydermes.

"L'augmentation du nombre d'éléphants s'accompagne de points positifs et négatifs. En ce qui concerne les aspects positifs, les éléphants font bien sûr partie des cinq grands animaux, ils attirent les touristes, donc en termes d'opportunités non-consommatrices qu'ils fournissent en termes de possibilités de tournage photographique et ainsi de suite, c'est fantastique. Malheureusement, il y a aussi des inconvénients à avoir trop d'éléphants." a expliquéKabelo Senyatso, directeur du département de la faune et des parcs nationaux du Botswana.

Le Zimbabwe possède la deuxième plus grande population au monde après le Botswana avec près de 100 000 éléphants.

Plus de la moitié d’entre eux vivent à l’intérieur et autour du parc naturel de Hwange qui s’étend sur 14 600 kilomètres carrés.

Mais si ces réserves naturelles non clôturées leur permettent de se déplacer librement, elles leur laissent également la possibilité d’être plus facilement agressés pour leurs ivoires tant convoités.

"Les communautés locales qui vivent avec ces éléphants, elles ne voient pas de bénéfices tangibles provenant des éléphants. Elles portent juste la marque de la vie avec ces animaux. Et donc, pour nous, convaincre nos communautés locales qu'elles doivent continuer à conserver les éléphants sans en tirer de bénéfices, c'est un véritable défi. Et c'est pourquoi nous devons nous assurer que les voix de nos communautés locales en Afrique australe soient entendues." a déclaréEllie Amunyela, directrice des services scientifiques, ministère de l'Environnement, des Forêts et du Tourisme. 

Une cinquantaine d'organisations de lutte contre le commerce de l'ivoire a publié une déclaration avertissant que l'ouverture du marché de l'ivoire décimerait le pachyderme africain.

Mais si la lutte pour la conservation des éléphants dans le pays est une réussite, la multiplication des pachydermes aggrave toutefois les conflits entre l’homme et l’animal.

Au moins 60 personnes ont été tuées par des éléphants depuis le début de l’année, contre 72 sur l'ensemble de l'année 2021.

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