À Bogo, dans la région de l'Extrême nord du Cameroun, l'agence des nations unies pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires aident, du mieux qu'ils peuvent, les populations déplacées par le conflit inter-communautaire. Débuté l'année dernière, il oppose des éleveurs à des agriculteurs et des pécheurs au sujet des ressources en eau.
Cameroun : le HCR demande plus de soutien pour les personnes déplacées
"Je vendais du sucre. J'avais tout ce qu'il fallait pour mon commerce", raconte Tomma Ndjinda, personne déplacée. "Quand j'ai fui, j'ai tout laissé et j'ai juste pris les enfants. Quand j'ai vu le feu, les flammes étaient si puissantes. On a eu peur, et on a fui en laissant tout derrière nous. On a tout perdu, les chèvres, les moutons, les poulets et les canards".
En déplacement dans le camp, le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés Filippo Grandi appelle à un soutien renforcé pour les personnes déplacées et les communautés locales.
"Certains des enfants vont dans les écoles de la communauté locale, et utilisent leurs centres de santé, mais ils sont trop peu nombreux" , explique Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. "Nous devons donc renforcer la communauté locale. Et quand ces personnes partiront, cela restera un investissement dans le développement".
En plus de cette aide, le HCR et ses partenaires font tout leur possible pour créer des solutions durables, afin d'atténuer le conflit en vue de rétablir la paix.
"Nous devons également soutenir la réconciliation, car sans cela et sans reconstruction, les gens ne retourneront pas chez eux et cela deviendra un problème humanitaire prolongé" , ajoute Filippo Grandi, "nous devons éviter cela."
Depuis le début du conflit, au moins 100 000 personnes ont été déplacées à l'intérieur du Cameroun, ou ont fui vers les pays voisins.