Libye : l'impact d'années de conflit sur la gestion des risques climatiques

  -  
Copyright © africanews
TAHA JAWASHI/AFP or licensors

En Libye, le conflit a rendu le pays vulnérable aux changements climatiques. Une situation qui risque d'accroître les impacts sur la production agricole et entraîner des répercussions sur les conditions de vie de milliers de personnes.

Dans le village d'Awiniya, au sud-ouest de la capitale Tripoli , l'agriculture est la principale source de revenus, mais face à l'insécurité qui fait rage, de nombreux agriculteurs ont abandonner leurs terres. Après des années d’absence, certains des agriculteurs sont revenus dans la région pour constater que leurs terres étaient desséchées, les infrastructures vitales étaient endommagées en raison du conflit.

" L'agriculture était une source de revenus importante pour de nombreuses personnes ici. Les récoltes de blé et d'orge, en plus des fruits et des amandes, étaient une source majeure de revenus pour les agriculteurs ici. Mais la sécheresse a anéanti cette source de subsistance, et la désertification a eu un grand impact sur les revenus des habitants. " a précisé Ali Ebrahim Al-Taleb, agriculteur à Awinyia.

Compte tenu de l'impact d'années d’instabilité, la capacité d'adaptation du pays s'est affaiblie, les ressources nécessaires pour atténuer les risques climatiques étant réaffectées à la gestion des conséquences à court et à long terme du conflit renouvelé.

Pour le Dr. Jalal Al-Qadi, chef de laboratoire au Centre de recherche agricole de Misrata, "_l__e changement climatique exige une grande préparation de la part de tous. L'accent doit être mis sur la sensibilisation des gens au danger que représente ce problème sur la planète, et en particulier dans notre pays. Des mesures sérieuses doivent être prises pour mettre fin aux empiétements sur les terres agricoles et tenter d'accroître les investissements dans les terres arables_.

" Il convient d'investir toutes nos ressources à cet égard et de sensibiliser les agriculteurs à l'importance d'accroître la production de manière durable " a-t-il ajouté.

Les ressources en eau renouvelables limitées, associées à la sécheresse et à la pauvreté des sols, limitent fortement la production, obligeant le pays à importer environ 75 % de la nourriture nécessaire pour répondre aux besoins locaux, selon la Banque mondiale .

À découvrir également

Voir sur Africanews
>