L'Afrique et l'UE scellent un "partenariat rénové" à Bruxelles

Conférence de presse du président sénégalais Macky Sall lors de la deuxième journée du sommet de l'Union européenne (UE) et de l'Union africaine (UA).   -  
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L'UE et l'Union africaine (UA) ont scellé vendredi à Bruxelles un "partenariat rénové", avec notamment le lancement d'une stratégie européenne d'investissements de 150 milliards d'euros et une aide accrue pour produire des vaccins anti-Covid en Afrique.

Les Européens ouvrent également la voie à une ré-allocation accrue en faveur des Africains des droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international (FMI) destinés aux pays riches, mais sans engagement ferme, selon la déclaration commune adoptée lors du 6e sommet des deux organisations.

"Notre vision commune (...) a pour objectif de consolider un partenariat renouvelé pour la solidarité, la sécurité, la paix, le développement économique durable" , ont plaidé les dirigeants africains et européens, réunis depuis jeudi pour "réinventer" leur relation et "installer un nouveau logiciel ", selon la formule du Sénégalais Macky Sall, président de l'UA.

150 milliards sur sept ans

La réunion a été l'occasion pour les Vingt-Sept de lancer une stratégie globale d'investissements dotée d'au moins 150 milliards d'euros sur sept ans pour "aider des projets voulus et portés par les Africains" , avec une priorité aux infrastructures de transport, réseaux numériques et énergie. Le tout en garantissant "une gouvernance responsable, transparente, inclusive" , selon la déclaration.

Les Européens, qui promettent d'avoir fourni à l'été un total cumulé d'au moins 450 millions de doses de vaccins anti-Covid aux Africains, se sont également engagés à aider des pays africains à produire sur leur sol des vaccins à ARN messager, un programme dévoilé vendredi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'UE mobilisera également 425 millions d'euros pour accélérer les campagnes de vaccinations en soutenant la distribution des doses et la formation des équipes médicales.

En revanche, préconisant un transfert encadré de technologies, les dirigeants de l'UE ont rappelé leur opposition à une levée des brevets des vaccins , âprement réclamée par leurs homologue africains, en particulier le président sud-africain Cyril Ramaphosa.

Un soutien de l'UE aux opérations de paix

La déclaration finale appelle par ailleurs à "des contributions volontaires et ambitieuses" des pays riches, qui peuvent redistribuer aux Africains leurs droits de tirage spéciaux (DTS) -- titres convertibles créés par le Fonds monétaire international et alloués à ses Etats membres, qui peuvent les dépenser sans s'endetter.

Jusqu'ici, les Européens ont collectivement ré-alloué à l'Afrique 13 milliards de dollars de leurs DTS, sur 55 milliards réalloués par les pays riches au niveau mondial, un niveau très en-deçà de l'objectif des 100 milliards réclamés par l'UA.

Alors que coups d'Etat et terrorisme alimentent l'instabilité en Afrique, et au lendemain de l'annonce par Paris et ses alliés de leur retrait du Mali, l'UE s'est également engagée à aider les missions et opérations de paix menées par les forces africaines , en les formant et en renforçant leurs équipements et capacités.

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