Réunis en sommet jeudi à Accra, les chefs d'Etats ouest-africains ont décidé de ne pas renforcer les sanctions à l'encontre du Burkina Faso, qui est devenu le dernier pays de la région à être frappé par un coup d'État, et ont préféré exiger un calendrier pour un retour rapide à un régime civil.
Burkina Faso : la CEDEAO appelle au retour de l'ordre constitutionnel
Le président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou , a déclaré que " les chefs d'État ont décidé de demander aux autorités militaires actuelles de proposer très rapidement un calendrier pour le retour à l'ordre constitutionnel ", après que le bloc régional a convoqué un sommet d'urgence à Accra pour déterminer si le Burkina Faso devait faire l'objet de sanctions commerciales et autres, ainsi que d'une suspension.
Le bloc a également annoncé son intention d'envoyer une force de stabilisation en Guinée-Bissau , où des hommes armés ont tenté de renverser le président en début de semaine.
" C'est quelque chose que nous ferons très, très rapidement ", a déclaré le président de la Commission de la CEDEAO , Jean-Claude Kassi Brou.
Concernant le Mali, l'autorité de transition au Mali sera invitée à nouveau à fournir un nouveau calendrier qui sera acceptable pour le bloc de l'ouest et qui permettra la levée progressive des sanctions.
L'autorité a réitéré la nécessité pour les autorités de transition en Guinée de fournir un calendrier acceptable pour la CEDEAO, et entre-temps a également, bien sûr, décidé de maintenir les sanctions qui étaient en place.
" La résurgence des coups d'Etat dans notre région est un sujet de grave préoccupation. Cette évolution remet en cause le mode de vie démocratique qu'on a choisi ", a déclaré le président ghanéen Nana Akufo-Addo , en ouvrant le sommet, appelant la CEDEAO à " rester ferme ". Mais pour le président sénégalais Macky Sall , " il nous faut réfléchir sur ces coups d'Etat malgré les sanctions que nous prenons ."
Présent au sommet, le représentant spécial de l' ONU en Afrique de l'Ouest et au Sahel, Mahamat Saleh Annadif, " a souligné l'importance de coordonner davantage les efforts de la Cédéao, l'Union Africaine, et les Nations unies pour assurer une transition rapide" au Burkina, indique un communiqué.