La hausse du prix pétrole au bénéfice des producteurs africains ?

Kaombo Norte, un navire flottant de production, de stockage et de déchargement (FPSO), un projet exploité par Total, la multinationale pétrolière française, le 8 novembre 2018   -  
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Le prix du pétrole de Brent a atteint ce mardi son niveau le plus haut depuis sept ans.

A 86.95 dollars le baril, le cours de l’or noir dépasse son record de 86.74 atteint en octobre 2014.

Si les pays cherchent des solutions pour limiter les retombées économiques de la crise sanitaire, le Nigéria et l’Angola, deux des plus grands producteurs de pétrole de l’Afrique subsaharienne ont dû faire face à une baisse du prix du baril depuis que la crise du coronavirus a éclaté.

Une baisse qui a contraint ces pays, ainsi que la Libye, l’Equateur et le Canada à interrompre leur production en or noir.

La perturbation de l’offre est l’un des facteurs qui justifie cette hausse du prix du pétrole de Brent en janvier 2022.

Depuis la mi-2020, le Nigeria produit par exemple 0,5 million de barils par jour en moins depuis la mi-2020, soit 1,4 million de barils par jour. Or le pays dépend à 90% de ses recettes pétrolières.

Cette hausse du prix record pourrait donc contribuer à compenser une partie de la baisse des prix et aider le pays a remboursé ses emprunts réalisés pour relancer son économie.

L'offre angolaise de pétrole, recule depuis 2016, pour atteindre 1,2 million de barils par jour à ce jour.

L’entreprise privée angolaise Somoil a annoncé lundi que la multinationale française Total énergies allégeait portefeuille angolais pour se tourner vers des actifs pétroliers à bas coûts.

Ces deux entreprises exploitent une production journalière de 9000 barils en Angola.

Cette annonce doublée par la hausse du prix du baril de brent.

Avant cette annonce, l’Angola s’attendait à une croissance réelle de 1,6% pour le secteur pétrolier, y compris le gaz,  en 2022.  Tandis que pour le secteur non pétrolier, les projections indiquent une croissance d’environ 3,1%.

Les autres facteurs qui contribuent à ce rebond sont le risque géopolitique engendré par le conflit entre la Russie et l’Ukraine . La montée des tensions entre les deux pays perturbe l’approvisionnement en gaz russe de l’Europe et engendre une hausse des prix du gaz naturel qui contribue elle-même à la hausse des cours du pétrole.

Enfin, alors que l’Arabie saoudite a affirmé en début d’année 2022 que le respect de l’accord et des plafonds était essentiel, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole Opep et ses partenaires peinent à atteindre leurs objectifs d’extractions, ce qui devrait constituer un obstacle pur répondre à la croissance prévue de la consommation. 

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