À peine gracié, que l'opposant Eskinder Negaa fait la une des médias. Après avoir accepté le dialogue national proposé par le gouvernement éthiopien, Eskinder Negaa a appelé à la destruction du TPLF, le groupe de rebelles qui tient les armes contre l'armée fédérale, depuis qu'il a perdu des positions stratégiques dans l'armée et à la tête de l'Etat depuis l'arrivée au pouvoir du Premier ministre Abiy Ahmed.
Éthiopie : l'opposant Eskinder Nega demande la dissolution du TPLF
Pendant sa conférence de presse, Eskinder Negaa est revenu à plusieurs reprises sur la nécessité de dissoudre ce groupe de séparatistes qui sème le trouble dans son pays : "Tout d'abord, l'armée du TPLF (Front de libération du peuple du Tigré) qui se bat doit être détruite. Cette armée, qui est équipée d'armes, lourdes doit être détruite."
C'est vendredi dernier qu'Eskinder Negaa a été amnistié par le gouvernement éthiopien, qui dit vouloir donner une chance au dialogue national inclusif. M. Eskinder, M. Jawar avait été arrêté en juillet 2020 avec d'autres figures de l'opposition, après une flambée de violences déclenchée par le meurtre par balles à Addis Abeba le mois précédent d'un très populaire chanteur, Hachalu Hundessa, porte-drapeau de l'ethnie Oromo. Eskinder Negaa a passé plus de 11 ans en prison depuis sa première incarcération dans les années 1990.
La clé d'une unité durable est le dialogue. L'Ethiopie fera tous les sacrifices à cette fin", selon le texte où sont énumérés les noms de plusieurs dirigeants de l'opposition, mais aussi de membres importants du TPLF. Cependant, Eskinder Negaa ne cautionne pas l'invitation du TPLF à la table des discussions : si le gouvernement veut négocier avec le groupe qui veut déstabiliser l'Éthiopie, alors il doit respecter l'opinion majoritaire du peuple."