Éthiopie : soutien chinois et inquiétudes humanitaires au Tigré

Le personnel militaire éthiopien, actuel et ancien, et le public commémorent les soldats fédéraux tués par les forces loyales au Front de libération du peuple du Tigré (TPLF)   -  
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Isolé de plus en plus sur la scène internationale, l'Éthiopie qui se bat contre l'insurrection armée des troupes venues de la région de Tigré peut compter sur le soutien de Pékin.

En marge du sommet sur la coopération sino-africaine, mercredi dernier, le ministre chinois des Affaires étrangères était à Addis-Abeba. Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue éthiopien, Wang Yi a rappelé la capacité de l'Éthiopie à résoudre cette crise interne :

"La camaraderie entre l'Éthiopie et la Chine ne cesse de croître. Et la Chine a le désir de renforcer encore cette relation. Nous comprenons très bien la situation en Éthiopie. L'Éthiopie a l'histoire, la perspicacité et la capacité de résoudre ce problème. Nous souhaitons également que le problème soit résolu de cette manière."

Sur le terrain des hostilités, avec sa puissance de feu supérieure, l'armée fédérale éthiopienne fait régresser les insurgés du TPLF qui essaient de conquérir la capitale Addis-Abeba depuis quelques jours. Consécutivement à l'arrivée du Premier ministre Abiy Ahmed dans la zone de combats, plusieurs territoires sont tombés aux mains de l'ENDF. Parmi eux, le célèbre site de Lalibela, classé au patrimoine mondial de l'Unesco.

L'armée a réussi à défendre Mille, ville de l'Afar située sur une route cruciale tant pour l'acheminement d'aide humanitaire au Tigré que pour l'approvisionnement d'Addis Abeba. Le secrétaire général de l'ONU s'est satisfait de la bonne circulation des convois d'aide humanitaire à Mekele et la reprise des vols.

J'ai de bonnes nouvelles : 157 camions sont arrivés à Mekele. Un nouveau convoi est en route, donc l'aide humanitaire a effectivement redémarré, probablement pas autant que nous le souhaiterions. Mais c'est un bon signal, explique Antonio Guterres.

Un bon signal, qui s'expliquerait selon Addis-Abeba par la reprise de plusieurs villes aux mains des rebelles tigréens qui bloquaient les convois de l'aide humanitaire en direction des populations défavorisées par le conflit.

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