La ville de Douala au Cameroun peine à se débarrasser de ses ordures ménagères. Le secteur est paralysé par un mouvement social des agents de la société Hysacam en charge du traitement des ordures dans la capitale économique du pays.
Le Cameroun croule sous le poids des ordures
La scène est devenue presque banale à Yaoundé, au Cameroun, des ordures versées à même le sol. Les bacs censés les recevoir débordent depuis des jours.
A Douala, la seconde ville du pays, même cas de figure, des tas d'immondices jonchent les rues. Les habitants de la ville sont dépités.
‘’ On en sait pas ce que le gouvernement attend car c’est partout ce n’est pas seulement ici à Douala 2. Comment veut-on organiser la CAN alors que Douala est effectivement Sale ‘’, explique David Mouamba , un habitant de Douala .
Des populations dénoncent l'inertie supposée des pouvoirs publics face à l'ampleur prise par la situation.
‘’ C’est la même situation au marché central, pareil avec le marché de la gare de New Bell et là c’est même très grave. J’implore les autorités de faire quelque chose car non seulement il y a la pollution, il y a les odeurs et il y aussi les insectes qui amènent la maladie, on a peur du paludisme et il y a les habitations dans les environs’ ’, regrette Aboya , un habitant de Douala.
Mais il faut faire de patience. Et pour les causes, les éboueurs de la ville sont en grève depuis au moins 3 semaines. Ils revendiquent le paiement des arriérés de salaire, des primes de recharges, la liste est loin d'être exhaustive.
‘’ On réclame nos 3 mois de salaires impayés, depuis plus de 10 ans aujourd’hui, on travaille deux mois, il ne paye qu’un seul. Mais cette fois, il a exagéré, nous sommes à 3 mois sans salaire. Nos enfants ne sont pas à l’école, nous sommes frustrés, on a des collègues qui sont en prison ’’, souligne un gréviste.
Les négociations avec leurs responsables sont au poids mort. C'est tout sauf une bonne nouvelle pour une ville qui produit près de 4 000 tonnes de déchets par jour.