Avant le Bénin, ces pays africains qui ont légalisé l'avortement

En Afrique, l’interdiction d’avorter reste la norme, comme le montre cette carte.   -  
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L’avortement est désormais légal au Bénin. L'Assemblée nationale a voté ce jeudi la légalisation de cet acte, qui jusqu’ici était interdit, sauf en cas de circonstances exceptionnelles.

Désormais, l’interruption volontaire de grossesse peut être autorisée jusqu’à 12 semaines. Pour le ministre de la Santé, cette mesure vise aussi à mettre fin aux avortements clandestins. Car chaque année au Bénin, près de 200 femmes meurent des suites de complications d'un avortement, selon les chiffres du gouvernement.

Le Bénin rejoint ainsi 4 autres pays africains qui ont légalisé l’IVG : la Tunisie depuis 1973, l’Afrique du Sud et le Cap-Vert en 1997, et le Mozambique en 2014.Mais ailleurs en Afrique, l’interdiction d’avorter reste la norme. Pour plus d’une vingtaine de pays, l’avortement est autorisé uniquement si la vie de la mère est en danger, d’autres l’autorisent en cas de viol ou d’inceste, ou en cas de malformation du fœtus. Et pour 6 autres pays, comme la république du Congo, le Sénégal ou encore l’Egypte, l’avortement est interdit quel que soit le motif.

Ainsi, en Afrique, les risques d’infection et de mortalité à la suite d’un avortement clandestin restent parmi les plus élevés du monde, selon l’OMS. Sur les 6 millions d’avortements estimés chaque année à travers le continent, seulement 3 % se font dans des conditions médicalisées et sûres pour les femmes.

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