ONU : l'Algérie cible le Maroc pour un référendum sur le Sahara occidental

Abdelmadjid Tebboune, président de l'Algérie   -  
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Le chef de la diplomatie de l'Algérie, Ramtane Lamamra, a réclamé lundi à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU d'accorder au peuple sahraoui son "droit à l'autodétermination", en dénonçant l'"intransigeance" du Maroc pour régler le conflit au Sahara occidental.

" L'organisation d'un référendum libre et équitable pour permettre à ce peuple vaillant de déterminer son destin et de décider de son avenir politique ne peut rester à jamais l'otage de l'intransigeance d'un Etat occupant qui a failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales ", a-t-il dit.

Citant les résolutions de l' ONU et la participation de l' Union africaine à un plan de règlement, il a estimé que cette "question de décolonisation (...) ne peut trouver de solution qu'à travers l'application du principe d'autodétermination".

" Le droit du peuple saharaoui à l'autodétermination est inaliénable, non négociable et imprescriptible ", a insisté le ministre algérien, en assurant que son pays, " pays pivot ", ne cherchait qu'à œuvrer " pour la paix et la coopération " dans la région.

Fin août, l' Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc , en raison " d'actions hostiles " du royaume, une décision " complètement injustifiée " et regrettée par Rabat. Le 22 septembre, l'Algérie a enfoncé le clou en décrétant la fermeture " immédiate " de son espace aérien à tous les avions marocains.

Un conflit qui tire en longueur

Le conflit du Sahara occidental oppose le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l'Algérie , depuis le départ du colonisateur espagnol dans les années 1970. Rabat, qui contrôle près de 80% du territoire, s'en tient à une proposition de plan d'autonomie sous sa souveraineté pour cette région.

Les négociations sous l'égide de l'ONU entre le Maroc et le Polisario , auxquelles participent l'Algérie et la Mauritanie, sont interrompues depuis le printemps 2019 et la démission de l'émissaire de l'ONU chargé du dossier, l'ex-président allemand Horst Kohler.

Après une douzaine de personnalités approchées pour prendre le relais, le Maroc a fini par accepter à la mi-septembre, sous pression américaine, selon plusieurs diplomates, la nomination du diplomate italo-suédois Staffan de Mistura comme nouvel émissaire de l'ONU. Sa désignation n'est cependant toujours pas intervenue officiellement.

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