L’étau semble se resserrer autour d’Ariel Henry concernant le meurtre du président haïtien Jovenel Moïse.
Haiti : le Premier ministre visé par la justice pour le meurtre de Jovenel Moïse
Mardi, le chef du parquet de Port-au-Prince , la capitale haïtienne a demandé au juge en charge de l’enquête sur l’assassinat du défunt président, d’inculper le Premier ministre. Bed-Ford Claude souligne dans un communiqué qu'il "existe suffisamment d'éléments compromettants qui forment sa conviction sur l'opportunité de poursuivre Ariel Henry et de demander son inculpation pure et simple".
Parmi ces éléments, des conversations téléphoniques avec l'une des personnes activement recherchées dans le cadre de l'enquête relative à l’assassinat du président Jovenel Moïse. Des échanges intervenus quelques heures seulement après le meurtre.
Fort de cette conviction, le procureur de la capitale haïtienne serre la vis. Il a demandé que le chef du gouvernement soit interdit de quitter le pays.
Vendredi soir, Bed-Ford Claude avait déjà invité le chef du gouvernement à se présenter mardi au parquet.
Samedi, le Premier ministre avait alors dénoncé la démarche du procureur, la qualifiant de diversion.
" Les manœuvres de diversion pour semer la confusion et empêcher la justice de faire sereinement son travail ne passeront pas ", avait réagi Ariel Henry .
"Les vrais coupables, les auteurs intellectuels et les commanditaires de l’assassinat odieux du président Jovenel Moïse seront trouvés, traduits en justice et punis pour leur forfait", a-t-il ajouté.
Quarante-quatre personnes, dont 18 Colombiens et deux Américains d'origine haïtienne, ont déjà été arrêtées dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Jovenel Moïse, commis à son domicile sans qu'aucun policier de sa sécurité rapprochée ne soit blessé.
Le président Moïse a été abattu le 7 juillet par un commando armé à son domicile de Port-au-Prince.