Tunisie : les semences indigènes résistent au changement climatique

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Les agriculteurs tunisiens appelés à s’adapter aux changements climatiques qui plongent leur pays dans la sécheresse.

La Banque nationale de Gènes, dispositif de conservation des ressources génétiques végétales en propose à cette couche, des semences indigènes adaptées à la nouvelle donne climatique. Notamment une variété traditionnelle de blé, connue sous le nom d' Al-Msekn i.

" Une fois, on m'a apporté une petite quantité (de semences de blé locales) d'environ cinq ou dix kilos. Ils (la banque nationale de gènes) m'ont dit d'essayer (cette semence de blé) parce que les agriculteurs disaient que cette variété appelée Al-Mskeni avait disparu. Je l'ai plantée sur une parcelle de 300 m2. Elle a donné des résultats fantastiques. Elle a produit une moyenne de 70 quintaux par hectare. ", a expliqué Mohamed Lassad ben Saleh , agriculteur tunisien.

Une culture résiliente donc qui nourrit l’espoir des populations face à la montée attendue des températures.

" D'ici 2050, les températures mondiales vont augmenter de 1,8 à 2 degrés. Aussi, les variétés qui ne sont pas résistantes vont disparaître. Nos variétés sont habituées aux augmentations de température et aux sécheresses depuis des milliers d'années, elles seront donc résistantes au changement climatique et aux augmentations de température .", souligne M'barek Ben Naceur , responsable de la banque nationale de gènes.

Le retour aux semences traditionnelles gagne du terrain dans le pays. Des agriculteurs adhèrent à l’initiative.

" Nous avons commencé en 2010 avec dix agriculteurs, et en 2021, nous serons jusqu'à 400 agriculteurs (utilisant des semences indigènes). C'est la preuve que nous avons partiellement réussi à convaincre les agriculteurs de revenir aux variétés indigènes. " , a déclaré le responsable de la Banque nationale de gènes.

Si les semences hybrides ou génétiquement modifiées ont permis d'obtenir de meilleures récoltes, elles ont l’inconvénient de ne pas être réutilisables.

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