La Côte d'Ivoire est à l'abri de nouveaux cas d'Ebola. Selon les autorités sanitaires, la stratégie de riposte en occurrence le renforcement des dispositifs de surveillance et l'identification des cas contacts a permis de circonscrire la propagation de la fièvre hémorragique.
La Côte d'Ivoire a vaincu Ebola, selon les autorités sanitaires
Le premier cas a été détecté le 14 août à Abidjan chez une Guinéenne arrivée de la ville de Labé dans le nord du pays. Nous pensons qu'aujourd'hui, nous sommes à l'abri d'éventuels nouveaux cas, mais nous avons à surveiller cela explique Pierre Dimba, ministre de la santé.
Selon le ministre ivoirien de la santé les résultats des examens complémentaires envoyés à Lyon en France, devant permettre de savoir la souche de la maladie, sont attendus cette semaine. En attendant, la vaccination se poursuit à Abidjan.
Nous avons pu vacciner plus de mille personnes. Bientôt, on va épuiser les 1.200 doses que nous avons reçues. Donc c'est non seulement le personnel soignant qui a reçu la jeune fille, ce sont les personnes contacts qui ont fait le voyage, les personnes qui l'ont accueillie, mais également au niveau de la frontière où elle est passée, tous ceux qui pourraient avoir des interactions avec cette dame ont été vaccinés.
La découverte de ce cas d'Ebola en Côte d'Ivoire a alimenté les tensions entre les deux pays. Conakry exigeait une deuxième expertise d'un autre laboratoire compétent à Dakar, ce que les autorités sanitaires ivoiriennes ont refusé estimant que tous les symptômes liés à la fièvre hémorragique Ebola, ont été détectés chez la jeune fille.
Les autorités guinéennes doutent du diagnostic clinique, moi, je ne doute pas de mon analyse, je suis infectiologue et clinicien, on ne peut pas se tromper dans la présentation clinique", s'était insurgé Serge Eholié, porte-parole du ministère de la Santé et chef de service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Treichville à Abidjan qui a accueilli la malade.
La ville de Labé, d'où est originaire la jeune Guinéenne, "n'a pas enregistré de cas de maladie à virus Ebola durant les épisodes nationaux de 2014-2016 et de 2021", a régi à son tour dans une lettre le ministre guinéen de la Santé, Rémy Lamah.