Le Maroc a catégoriquement démenti lundi le recours par ses services de sécurité au logiciel israélien Pegasus pour espionner journalistes ou personnalités nationales ou étrangères, comme l'en accusent plusieurs médias internationaux.
Le Maroc nie "tout espionnage" de journalistes avec le logiciel Pegasus
Le gouvernement marocain a, dans un communiqué, dénoncé comme "mensongères" les informations selon lesquelles les services de sécurité du royaume "ont infiltré les téléphones de plusieurs personnalités publiques nationales et étrangères et de responsables d'organisations internationales à travers un logiciel informatique" .
Selon une enquête publiée dimanche par un consortium de 17 médias internationaux , dont les quotidiens Le Monde , The Guardian et The Washington Post , des militants, journalistes et opposants du monde entier ont été espionnés grâce au logiciel Pegasus élaboré par l'entreprise israélienne NSO Group .
L'enquête se fonde sur une liste obtenue par le réseau basé en France Forbidden Stories et Amnesty International , comptant selon eux 50 000 numéros de téléphone sélectionnés par les clients de NSO depuis 2016 pour une surveillance potentielle .
La liste comprend les numéros d'au moins 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains ou encore 65 chefs d'entreprise, selon le consortium qui en a localisé beaucoup au Maroc , en Arabie saoudite et au Mexique .
Il s'agit d' "allégations mensongères dénuées de tout fondement. Le Maroc est un État de droit, qui garantit le caractère secret des communications personnelles (...) à l'ensemble des citoyens et des résidents étrangers au Maroc" , selon le communiqué.
"Le gouvernement n'a jamais acquis de logiciels informatiques pour infiltrer des appareils de communication, de même que les autorités marocaines n'ont jamais eu recours à ce genre d'actes" , a poursuivi le communiqué ajoutant que "le collectif médiatique (...) est incapable de fournir des preuves pour appuyer ses allégations" .
Il dit "défier le collectif, tout comme il l'avait fait avec Amnesty international, de fournir des preuves réalistes et scientifiques qui peuvent faire l'objet d'une expertise et d'une contre-expertise indépendantes sur la véracité de ces allégations" .