Ils étaient six activistes détenus depuis 125 jours, accusés d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État. Ce mercredi 14 juillet ils ont été libérés une liberté provisoire sans avoir été jugés, suite à une ordonnance de justice.
Congo : la longue marche vers la liberté d'expression
Des arrestations arbitraires affirme le coordinateur du mouvement ras-le-bol.
"Les dossiers étaient vides et nous avons pensé que les amis étaient arbitrairement détenus. Et lorsqu'on a ouvert les scellés, dans le cas du docteur Alex Dzabana, il s'agissait de photos de Guevara, des photos des anciens amis avec lesquels ils ont commencé la lutte. Et dans le cas de Chris Dongui, c'était rien du tout. Et les autres? Jean-Luc Paka Rien n'avait pas de scellés. "
" Donc, nous avons pensé qu'il s'agissait là d'une arrestation arbitraire et qu'il était temps de les libérer. Et voilà, aujourd'hui, ils sont libres, ils sont libres. En principe, aucune charge ne devait peser sur eux" , souligne Bertrand Menier.
Loin de savourer sa liberté retrouvée, Chris Dongui qui faisait parti des 6 activistes, partage son inquiétude.
"Nous vivons dans un pays, dans une prison à ciel ouvert. À tout moment on peut repartir parce que nous sommes des activistes. Nous nous sommes des hommes de terrain. Non seulement cette liberté provisoire qu'on nous a accordée, c'est une façon d'enfreindre nos libertés. Nous nous sommes des activistes, mais je ne pense pas que cela va m'empêcher d'être demain ou après demain sur le terrain parce que c'est mon combat que nous avons choisi un chemin pour l'éveil des consciences" , souligne Chris Belvy Dongui.
Aujourd'hui, les activistes demandent la libération de tous les prisonniers d'opinion.
"Notamment le ministre André Okombi Salissa et Jean-Marie Michel Mokoko, candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2016, qui sont, à notre point de vue détenus arbitrairement jusqu'au jour d'aujourd'hui. Et donc, le combat continue. Il n'y a pas que eux. Il y a d'autres prisonniers qui sont en détention préventive jusqu'à aujourd'hui. Ils sont deux ans sont procès."
Loin d'abandonner son combat, Christ Dongui appelle à l'unité et au dialogue, pour construire le pays
"En matière de bonne gouvernance nous ne sommes pas des bons élèves avec le FMI, avec tout ce que la population congolaise vit au jour le jour, en connaissant les situations de nos parents retraités, les étudiants et plein d'autres qui ne perçoivent pas leur dû. Nous avons besoin de construire notre pays , c'est ensemble, voilà pourquoi je les appelle à dialoguer avec les autres et à libérer les prisonniers d'opinion qui sont restés. "