À Douala, se trouve l'un des rares centres d'accueil pour personnes âgées du Cameroun. Le personnel de l'association Amour pour les personnes âgées du Cameroun gère le lieu depuis sa création en 2017.
Cameroun : une maison de retraite lutte pour sa survie
À cause d'un contentieux familial sur le partage de ses biens , Marie Ebop Ndjock, 77 ans a été abandonnée par ses enfants : je n'ai personne. J'ai accouché de quinze enfants. Parmi ces quinze enfants explique-t-elle.
C'est l'heure du déjeuner, pour les huit habitants de la maison de retraite de Douala. Au menu du midi : du ndolé accompagné de manioc, un plat local. À l'origine de "La référence", Florence Ndjassep, avant de diriger ce centre, elle a travaillé dans des hôpitaux, c'est de là qu'est né son amour pour les personnes âgées.
"J'ai commencé à rendre ce service à 24 ans alors que je travaillais dans des hôpitaux où des personnes âgées se trouvaient souvent abandonnées ou maltraitées. Ce sont des parents de patients qui m'ont demandé de m'occuper des leurs à domicile, puis j'ai pris conscience que le besoin était réel".
Les dons représentent 60 % des sources de financement. Le reste provient des familles des patients. La communauté religieuse aide aussi l'association grâce à des dons matériels. Puis l'épidémie de Covid-19 est arrivée. Le Cameroun, avec plus de 80 000 cas recensés.
"Ça n'a pas été facile. Auparavant, on les emmenait parfois au restaurant, ou bien, ils pouvaient assister à des matchs de foot sur le terrain du lycée, à côté de la maison. Dorénavant, la règle a été le confinement strict ", admet-elle.
Le centre a besoin de plus de 800 dollars par mois pour fonctionner. La demande augmente, estime-t-elle, dans un pays qui a vu l'espérance de vie passer, selon la Banque mondiale, de 50 ans en 2000 à 60 ans en 2020. Florence Ndjassep reçoit au moins cinq candidatures par mois, mais répond rarement favorablement.