2020 devait marquer le retour de l'Afrique sur la carte du WRC, le championnat du monde des rallyes. Pandémie oblige, la 68e édition du Safari a été repoussée d'un an. Ce jeudi, les meilleurs pilotes mondiaux font leur retour au pied du mont Kenya.
Le WRC renoue avec le Safari
Dans le monde du rallye, le "Safari" a une place à part. Il est de loin considéré comme le plus difficile à aborder par les pilotes. Le temps constamment changeant et les routes terriblement dures et parsemées de pierres tranchantes rendent chaque journée de course plus périlleuse que la précédente.
La première édition a lieu en 1953. Le pilote local Alan Dix s'impose au volant de la mythique Volkswagen Beetle. En 1966, le Tanzanien Bert Shankland est le premier non-Kenyan a inscrire son nom au palmarès. Il faut attendre 1972 et le Finlandais Hannu Mikkola pour voir un Européen s'imposer.
43 victoires africaines en 67 éditions
Les années 80 ont été marquées par le règne de Shekhar Mehta , le plus grand pilote africain de l'époque. Cet Ougandais de naissance courant sous drapeau kenyan détient toujours le record de victoires dans l'épreuve avec 5 sacres dont 4 consécutifs entre 1979 et 1982.
Le dernier sacre de Mehta reste le premier de l'âge d'or du rallye. Enfin intégré au calendrier mondial, il devient prisé par les plus grands. Dès 1983, Ari Vatanen entame son histoire d'amour avec l'Afrique avec une victoire probante à Nairobi (il remportera 4 Paris-Dakar entre 1987 et 1991). Suivront des légendes comme Juha Kankkunen (1985, 1991, 1993), Miki Biasion (198, 1989) ou Tommi Mäkinen (1996, 2001) et Colin McRae (1997, 1999, 2002).
Faute de financement suffisant, le Safari Rally décide de quitter le WRC en 2003 et réintègre alors le calendrier du championnat d'Afrique organisé par la FIA. Depuis, six Kényans, un Zimbabwéen et un Finlandais se sont succédés au palmarès.
La 68e édition a finalement lieu cette année. Elle débute jeudi à Nairobi et prendra ensuite la direction de la vallée du Rift, près de Naivasha. Au programme, 320 km de spéciales. Le gratin mondial est bien présent, à commencer par le septuple champion du monde Sébastien Ogier .
Mercredi, le Français a signé le meilleur temps du shakedown (un tronçon de 5km à pleine vitesse pour prendre ses marques). Le pilote Toyota devance son coéquipier Elfyn Evans et les Hyundai du Belge Thierry Neuville et de l'Espagnol Dani Sordo .