Ce drone prêt à s’envoler vers le ciel, a plusieurs missions à accomplir : obtenir d’abord des photographies aériennes de cette exploitation agricole. Ensuite, grâce à ces images, les exploitants vont pouvoir adapter précisément le niveau d'engrais ou d'autres pesticides à appliquer. Là encore, ce sont les drones qui vont se charger de répandre ces produits sur les zones concernées.
Togo : des drones au service de l'agriculture
" Leur moyen de pulvérisation est meilleur que notre façon de faire. Nous avons besoin de marcher dans la culture pour effectuer la pulvérisation, ce qui endommage les produits, car nous marchons sur le riz. Mais eux, ils ne touchent pas le champ, car tout se fait dans les airs. Nous préférons leur méthode" , explique Carlos Sanve, producteur de riz.
Cette technique a été mise au point chez E-agri business . Situé à Lomé, ce centre accueille des jeunes venus apprendre les techniques agricoles de haute technologie. Des jeunes que jusqu’ici l’agriculture traditionnelle avait du mal à séduire.
" Je dirai que l’Afrique est un peu en retard dans l’utilisation de ces outils numériques. Mais d’autre part, je ne dirai pas que c’est un retard, mais un manque de volonté. Avant, je regardais les films pour voir les Blancs le faire et je me disais quand est ce qu’on pourrait arriver là-bas ? Mais depuis qu’on s’est mis dedans, on a vu que nous avons fait vraiment beaucoup de bonnes choses. Nous avons rencontré des difficultés. Mais de jour en jour, on adapte ces outils numériques à notre contexte africain ", explique Pascal Tsekpui, coordinateur chez E-Agri Sky.
Le secteur agricole en Afrique emploie (selon la Banque africaine de développement) entre 65 et 70 % de la main d’œuvre. Ces nouvelles méthodes de travail vont peut-être permettre d’attirer plus de jeunes dans ce secteur.