L'annonce du gouvernement britannique de réduire ses dépenses d'aide à l'étranger inquiète de nombreux pays en difficultés, notamment le Sud-Soudan, l'un des pays les plus pauvres de la planète.
Soudan du Sud : le désengagement britannique menace d'aggraver la famine
La région de Pibor, au nord-est du pays, est au centre d'une crise humanitaire et est au bord de la famine. Selon les médias britanniques, deux tiers des enfants du Sud-Soudan souffrent de malnutrition.**
Le Royaume-Uni , qui était le deuxième plus grand donateur d'aide, a réduit sa contribution à l'aide alimentaire d'urgence d'environ 30 % . De nombreux déplacés s'inquiètent de ce désengagement annoncé. " Je ne sais pas combien de temps je peux survivre. Je suis dépendante des étrangers pour ma survie. Mon enfant et mon mari sont morts. Je n'ai plus personne" , assure une femme déplacée, devant la caméra.
Le Sud-Soudan a connu des difficultés depuis son indépendance il y a dix ans. Le pays a été déstabilisé par des guerres tribales et des inondations sans précédent. "C'est égoïste et inhumain de couper l'aide à ce moment précis" , regrette le général de division de Pibor, Joshua Konyi Irer.
Matthew Hollingworth , directeur national du Programme alimentaire mondial pour le Sud-Soudan est tout aussi alarmiste lorsqu'il explique "avoir dû prendre des décisions particulièrement difficiles pour éviter une famine. Il a fallu prendre à ceux qui avaient faim pour donner à d'autres."
La Grande-Bretagne assure que la situation et la santé de la population du Sud-Soudan reste une priorité même si la pandémie de la COVID-19 a contraint le gouvernement à effectuerdes coupes budgétaires.