L’éruption volcanique survenue il y a quelques jours en RDC a pris tout le monde de court, ce qui a entraîné une grave crise humanitaire. Beaucoup d’habitants ont tout perdu après le passage de la coulée de lave qui a détruit de nombreuses habitations. Une catastrophe naturelle qui a aussi entraîné des milliers de déplacés, de l’autre côté de la frontière au Rwanda, mais aussi dans les villages près de Goma.
RDC : crise humanitaire après l’éruption volcanique
C’est le cas de Jeanne, qui s’est réfugiée ici dans cette église située dans le village de Saké avec ses enfants. Sur place, les conditions de vie sont extrêmement précaires.
"Nous traversons une vie misérable, les enfants dorment sur le sol froid, ils n'ont rien pour se couvrir. Nous avons fui sans rien, pas d'effets personnels", explique la mère de famille.
" Avec toutes les difficultés que nous traversons, nous ne savons pas si nous allons mourir, il y a beaucoup de souffrance, nous n'avons même pas de nourriture, nous dormons par terre. Bien que l'église nous ait aidés et nous ait ouvert ses portes, elle ne pouvait pas trouver de nourriture à nous donner, nous n'avons pas d'eau, pas même de médicaments", explique Jean Deograce Bonheur, lui aussi déplacé après l’éruption du volcan.
L’un des problèmes majeurs pour ces déplacés, est en effet l’accès à l’eau et à la nourriture. La plupart des déplacés se plaignent de l’absence de moyens et d’aide des autorités congolaises. Mais certaines ONG déjà présentes dans cette région du nord-kivu pour aider les victimes de violences, tentent de leur venir en aide.
‘’Le nombre de personnes déplacées par l'éruption du volcan était d'environ 6 000. C'est le même nombre que les personnes déplacées chaque jour au cours des 12 derniers mois à cause du conflit armé. Et elles n'obtiennent aucune attention. C’est seulement lorsqu'il y a une éruption volcanique, que la RDC attire l’attention. Nous devons changer cela", explique Jan Egeland, secrétaire général du Norwegian Refugee Council.
Beaucoup de ces déplacés ont commencé à retourner vers Goma, certains même à revenir sur les lieux du désastre, près des coulées de lave. Une partie d'entre eux reste déplacée par peur de rentrer, et parmi eux, il y a ceux qui n'ont plus de foyers.