Les représentants des pays d'Afrique australe se sont réunis jeudi à Maputo lors d'un sommet extraordinaire pour discuter des violences dans le nord du Mozambique, en proie à des attaques, djihadistes depuis fin 2017.
La SADC se prépare à reconquérir Cabo Delgado aux mains des terroristes
La crise à Cabo Delgado constitue également une menace pour les pays de la communauté de développement de l'Afrique australe. La question a été abordée à Maputo jeudi, la capitale mozambicaine. Lors de ce sommet extraordinaire de la SADC, l'objectif était de discuter de l'éventuel déploiement de 3 000 hommes dans la région du Cabo Delgado en proie aux groupes terroristes en vue de la sécuriser et d'assurer une paix et une sécurité durables dans le pays. Le président mozambicain Filipe Nyusi a salué les avancées de ce projet :
Nous sommes sortis de ce sommet plus déterminés, plus forts et il y a des mesures concrètes que nous devons prendre pour contenir les attaques perpétrées par des hommes instrumentalisés par des donneurs d'ordre qui vivent du crime organisé. Nous avons adopté des mesures visant à éliminer la cause profonde des actions terroristes, en renforçant la capacité opérationnelle des forces de défense et de sécurité à les combattre. La sécurité des frontières, l'élimination des sources de financement du terrorisme et la reconstruction des infrastructures détruites.
Jeudi, le ministre portugais de la défense a annoncé que l'Union européenne préparait une mission de formation des forces militaires d'élite mozambicaines. Le Portugal et les Etats-Unis ont déjà envoyé des militaires au Mozambique pour des missions similaires.
Depuis le début des hostilités, le président mozambicain, s'est montré réticent à toute aide étrangère, insistant sur la souveraineté du pays, indépendant depuis 1975. Des groupes d'"Al-Shabab" sèment la terreur depuis plus de trois ans dans la province du Cabo Delgado, proche de la Tanzanie. Les violences dans cette région riche en gaz naturel, ont connu une recrudescence, ces dernières semaines.