Le principal syndicat malien a lancé lundi une deuxième grève de quatre jours en un mois, à la suite de l'échec de négociations salariales avec le gouvernement.
Mali : nouvelle grève de quatre jours à l'appel de l'UNTM
L' Union nationale des Travailleurs maliens (UNTM), qui regroupe des salariés des secteurs public et privé , entend ainsi peser sur les négociations salariales lancées avec les autorités de transition. La grève touchait notamment les administrations et le secteur bancaire , largement paralysés.
Un mouvement de grève similaire avait été mené à la mi-mai par l'UNTM qui menace de lancer un mouvement illimité. "Le gouvernement ne vient qu'avec des promesses, et encore, elles sont toujours assorties de conditions" , a expliqué à l'AFP Hamadoun Bah, un des responsables de l'UNTM.
Crispations politiques
Cette mobilisation sociale va de pair avec de sérieuses crispations politiques dans un pays en proie depuis des années à une tourmente multiforme et théâtre il y a neuf mois d'un coup d'Etat militaire. Les colonels ont installé des autorités de transition qu'ils continuent à dominer et qui doivent rendre le pouvoir à des civils élus début 2022.
Confronté à une contestation grandissante , le Premier ministre adoubé par les militaires, Moctar Ouane, a présenté la démission de son gouvernement le 14 mai. Le président de transition Bah Ndaw l'a immédiatement reconduit à son poste en le chargeant de former un gouvernement d'ouverture.
Le Mouvement du 5-Juin , qui avait animé la contestation ayant débouché sur le renversement du pouvoir civil du président malien Ibrahim Boubacar Keïta en août dernier, a appelé à de nouvelles manifestations le 4 juin.